Au football, il est parfois injuste de blâmer les entraîneurs. Pas cette fois.
Selon moi, les entraîneurs des Alouettes sont les principaux responsables du début de saison déplorable que connaît l’équipe.
Je ne dis pas que les joueurs n’ont pas une part de responsabilité dans la fiche de 1-4 de l’organisation. Mais quand une maison repose sur des fondations instables, devrait-on d’abord blâmer les gars qui posent le gyproc lorsque le bâtiment se fissure de partout?
Et cette fondation, cette base stratégique si importante au football, le groupe d’entraîneurs ne l’offre visiblement pas aux joueurs. C’était évident vendredi lors de la plus récente (et gênante) défaite des Oiseaux, 31-5 contre les Argonauts de Toronto.
J’y ai vu une formation mal préparée, désorganisée et, au final, frustrée. Trop rapidement dans la partie, j’ai senti que les joueurs n’y croyaient plus et s’étaient résignés à leur sort.
Le plan de match offensif de l’équipe manquait encore cruellement d’imagination. À plusieurs occasions, la confusion était flagrante sur les lignes de côté.
Après la rencontre, personne n’avait de réponse pour expliquer ce nouvel échec. D’habitude, il est plutôt facile de déterminer ce qui mène à la défaite. «Je ne vois malheureusement pas de lumière au bout du tunnel», a déclaré le secondeur Chip Cox sur les ondes de RDS après le match. C’est inquiétant.
À partir de là, qu’est-ce qu’on fait? On met tout le monde dehors? Je crois qu’il est encore trop tôt pour ça.
Tom Higgins a déjà prouvé qu’il pouvait être un bon entraîneur-chef dans la LCF, non? Qu’il fasse son mea culpa et qu’il trouve le moyen de remotiver ses ouailles! Ryan Dinwiddie – le jeune entraîneur qui appelle les jeux en attaque – est visiblement dépassé par les événements? Eh bien, l’organisation vient de lui offrir du renfort en embauchant pas moins de trois nouveaux consultants calés en la matière.
L’équipe a de bons joueurs sous la main. Messieurs, comme on dit en bon français: Figure it out!