Quand on zieutera la feuille de statistiques, on verra les 380 verges aériennes de gains d’Anthony Calvillo et on pourra être porté à se rappeler uniquement que les Oiseaux sont venus bien près de l’emporter grâce aux prouesses de l’unité pilotée par ce dernier. Or, peut-être a-t-on la mémoire un tantinet sélective.
Si on regarde froidement ce qui s’est passé dimanche contre les Stampeders de Calgary, force est d’admettre que, si l’attaque avait commencé à jouer avant les 10 dernières minutes du duel, la formation montréalaise se réveillait probablement le lendemain avec le premier rang de l’Est en poche. Sans dire qu’il est inquiétant, le rendement de l’attaque soulève plusieurs questions à ce stade-ci de la saison.
Certes, ils ne sont pas les seuls à blâmer pour ce revers puisque la défensive a accordé quelques gros jeux à l’adversaire. Or, j’ai plus de facilité à pardonner les quelques ratés de cette unité – d’ailleurs criblée de blessures – car elle s’est bien reprise en provoquant pas moins de cinq revirements. Au football, d’ordinaire, avec cinq revirements, tu remportes ton match. Pourtant, qu’en a tiré l’attaque? Presque rien. Et ça, c’est un peu inquiétant.
Même les unités spéciales, qui ont été le maillon faible du club en 2011, ont mis l’épaule à la roue en y allant d’un superbe jeu truqué sur une tentative de dégagement. Qui l’eût cru! Bref, l’unité offensive des Alouettes est capable de grandes choses et elle nous le montre à chaque partie : le quatrième quart de dimanche en est un exemple probant. Maintenant, l’idéal serait qu’elle nous le prouve pendant un match complet.
Dompter les Lions
Les Oiseaux auront une grosse commande ce samedi : battre la Colombie-Britannique au BC Place récemment rénové. Un lieu ou la guigne semble affliger les Alouettes depuis un bon bout de temps maintenant. Et rien pour aider, les Lions sont presque imbattables depuis deux mois et les attendront de pied ferme avec un seul objectif en tête : terminer au premier rang de leur division.