J’adore les athlètes. J’admire leur capacité à modifier l’humeur ambiante. Les athlètes – même s’ils n’en sont pas toujours conscients – emmieutent le monde.
Rien à voir avec ce qui se passe autour de nous ces jours-ci à Montréal. Le printemps est beau, mais il est encore «bien plusse meilleur» à cause des succès de la bande à trois couleurs.
Un athlète est beaucoup plus qu’un individu doué qui pratique un sport. Par sa seule présence, par la moindre intervention, il peut changer des vies et donner de l’espoir à ceux qui commencent à en manquer. Ne vous demandez pas pourquoi on réclame souvent leur présence auprès des malades. À une autre époque, les êtres qui détenaient autant de pouvoir étaient accusés de sorcellerie…
Évidemment, tout cela vient avec son lot de responsabilités qui, on en convient aisément, doit parfois être lourd à porter. C’est le prix à payer pour être tant aimé. C’est dans ce temps-là que l’athlète devenu modèle doit aller piger un peu plus creux dans son sac de ressources.
Pour répondre à un code de conduite non écrit, mais néanmoins incontournable. La première règle de ce fameux code est : peu importe l’endroit, le moment et les circonstances, tu dois faire montre d’un minimum de savoir-vivre.
C’est exactement ce qui a fait défaut à Eugenie Bouchard lors du dernier week-end. Elle, plus on la voit aller et moins on saisit son comportement.
Quand un adversaire te tend la main, même avant un combat à finir, tu lui tends la tienne. Même si ça ne te tente pas, même si tu trouves ça hypocrite, même si ça ne correspond pas à tes valeurs. Quand on est gentil avec toi, tu réponds pareil. C’est ça montrer du savoir-vivre et de la classe. En affichant un maximum de respect pour les autres, qu’ils soient amis ou ennemis. Tes principes guerriers à deux sous qui t’empêchent de te comporter avec civilité, tu les appliqueras pendant le match. Pas avant, ni après.
Et, puisque nous y sommes, si on te demande de commenter la victoire d’une de tes jeunes compatriotes, tu te réjouis pour elle et tu ne soulignes pas le fait que son niveau de jeu n’a rien à voir avec le tien. Surtout pas après ses deux victoires… et tes deux défaites.
Encore toute jeune, elle n’est âgée que de 21 ans. On souhaite bien sûr à Eugenie Bouchard de poursuivre son ascension vers les sommets. En attendant, lors de ses longs déplacements, on lui suggère la lecture des éloges publiés lors du décès de Jean Béliveau. Ça lui ferait comprendre plein de choses. Et lui ferait un bien énorme.
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Avis aux intéressés : l’épouse de Marcel Tremblay, en l’occurrence le frère de Gérald qui fut jadis maire de Montréal, vient de mettre sa maison en vente.
C’est Michael Applebaum, un autre ex-maire déchu, qui agit comme agent immobilier dans le dossier.
On se demande à combien s’élève la commission qu’il chargera pour la transaction. On le sait, c’est un détail important pour lui.