En dépit des critiques dont il fait l’objet, Alex Galchenyuk, si on prend en compte son utilisation, récolte plus de points cette saison que lors des deux précédentes.
La grande différence? Curieusement, son temps de glace a été réduit de façon significative cette année.
C’est vrai qu’il ne marque pas autant de buts cette saison qu’en 2014-15. Nous pouvons expliquer cette pénurie en examinant son pourcentage de tirs convertis en buts. Il ne fait mouche présentement que sur 6,67 % de ses tirs à forces égales, tandis que sa moyenne en carrière est de 11 %. Nous pouvons nous attendre à ce que son taux de réussite se stabilise au fur et à mesure que la saison progressera. Toutefois, le joueur de centre devra obtenir beaucoup plus de temps de glace si le Canadien espère le transformer en un buteur d’élite.
Impossible de remplacer Gallagher
Le Canadien survivra-t-il à l’absence de Brendan Gallagher, qui a été opéré aujourd’hui après s’être fracturé deux doigts dimanche soir.
La logique voudrait que le Bleu-blanc-rouge, qui a réussi à se passer de Carey Price pendant une période prolongée, peut y arriver. Mais il ne faut pas oublier que le courageux ailier droit remplissait un rôle primordial chez le Tricolore. Lorsque Gallagher est sur la glace, le Canadien obtient 56,64 % des tentatives de tirs. Il domine également la LNH au chapitre des chances de marquer de qualité, avec 33.
Pour mettre cette statistique en perspective, chez le Canadien, Max Pacioretty est celui qui compte le plus de chances de marquer dangereuses après Gallagher, avec 20. Alex Galchenyuk et Dale Weise suivent avec 19. Gallagher est un élément-clé de l’attaque (peut-être même le plus important) et une des principales raisons pour lesquelles le Canadien est dans le top cinq de la ligue en matière de buts marqués. Bref, on ne remplace pas un joueur comme Gallagher. Ses coéquipiers devront redoubler d’efforts.
L’équipe peut compter sur les services de deux recrues pour aider à pallier son absence : Sven Andrighetto et Bud Holloway. Andrighetto a récolté 15 points en 17 matchs avec les IceCaps de St-John’s cette saison. Plus important encore, sa vitesse ajoute un élément intéressant à l’attaque montréalaise. Comme nous l’avons constaté dimanche soir contre les Islanders, il a la capacité de frustrer les joueurs adverses, les obligeant à commettre des pénalités.
Holloway, pour sa part, a suivi une trajectoire étrange pour parvenir dans la LNH. À 27 ans, il n’a toujours pas disputé de match dans la grande ligue, bien qu’il ait le talent pour y évoluer. Après plusieurs saisons avec le club-école des Kings de Los Angeles, il a décidé de faire un tour en Europe pour exercer son métier en Suède et en Suisse.
Depuis son retour en Amérique du Nord, Holloway a impressionné. Il est parmi les trois meilleurs compteurs de la LAH, avec 20 points en 18 sorties. Sa capacité à créer des chances de marquer est évidente. Non seulement a-t-il obtenu le plus grand nombre de passes dans la Ligue américaine cette saison, avec 15, mais 10 d’entre elles étaient des mentions d’aide primaires.