MONTRÉAL – John Bowman a tourné la page sur la dernière saison atroce des Alouettes de Montréal et conclu une nouvelle entente d’un an, lundi.
«Je voulais demeurer ici. Mon coeur est ici, mes vêtements et mes espadrilles aussi», a confié le coloré footballeur en entrevue téléphonique à La Presse Canadienne.
Bowman, âgé de 33 ans, s’est dit satisfait de la durée de sa nouvelle entente. Il a ajouté du même souffle qu’il n’avait pas discuté avec le directeur général et entraîneur-chef Jim Popp d’un contrat à long terme.
«Je sais que je suis encore jeune, mais ça fait 10 ans que je suis dans cette ligue, a-t-il rappelé. J’ai été chanceux d’avoir pu disputer autant de matchs, mais mon corps commence à le ressentir. J’ai été chanceux d’avoir pu éviter les blessures pendant aussi longtemps. Ceci étant dit, à ce stade-ci de ma carrière, je veux y aller une année à la fois.»
Bowman se veut le meilleur chasseur de quarts de l’histoire des Alouettes, lui qui totalise 102 sacs du quart en carrière. Il a dominé la ligue la saison dernière avec une récolte de 19 sacs. L’Américain a également obtenu 46 plaqués défensifs en 2015, un autre sommet en carrière, ce qui l’a assuré d’une deuxième nomination au sein de l’équipe d’étoiles de la LCF.
Tout ça, en dépit de la saison effroyable des Alouettes (6-12) en 2015. Le principal intéressé a d’ailleurs laissé savoir qu’elle n’avait pas influencé sa décision de s’entendre avec l’équipe pour un an. Bowman croit même qu’il y a de la lumière au bout du tunnel.
«Ça ne peut pas être pire que l’an dernier. C’était une vraie honte en 2015, a martelé celui qui est considéré comme l’un des leaders dans le vestiaire des Oiseaux. Nous nous sommes déçus nous-mêmes, avons déçu les partisans et notre propriétaire Robert Whitenhall.
«Mais vous savez, nous allons entamer la saison avec un quart établi (Kevin Glenn) et un groupe d’entraîneurs qu’on connaît — ce qui n’était pas le cas au même moment l’an dernier, a-t-il rappelé. La plupart des pièces sont déjà en place, donc je crois que nous sommes déjà bien meilleurs que nous ne l’étions il y a un an.»
En ce sens, Bowman a confié être sur la même longueur d’ondes que Popp — ce qui n’était pas nécessairement le cas avec l’ex-entraîneur Tom Higgins, qui l’avait cloué au banc au début de la saison contre les Eskimos d’Edmonton.
«Je ne sais pas précisément qui m’a cloué au banc, a-t-il admis sans détour. Ç’aurait pu être Higgins, ç’aurait pu être Noel Thorpe, ç’aurait pu être Keith Willis. Je n’ai simplement pas digéré qu’il (Higgins) aille dire sur les ondes de TSN que tous les joueurs avaient une date d’expiration. Aucun joueur ne veut entendre ça — surtout pas par l’entremise des médias.
«Pour ce qui est de Popp, je ne peux pas dire que c’est la relation habituelle entre un joueur et son entraîneur, a-t-il poursuivi. Je le connais depuis plus de 10 ans, et il a pris une chance en m’offrant un premier contrat alors que personne ne croyait en moi. Je l’apprécie, mais je ne m’attends pas à recevoir un traitement de faveur de sa part.»
Popp lui-même a vanté l’intensité et la détermination de Bowman par voie de communiqué.
«Nous sommes excités que John ait décidé de poursuivre sa carrière avec les Alouettes, a-t-il déclaré. Le travail acharné de John, autant sur le terrain qu’à l’extérieur, a continué de lui rapporter des dividendes, ainsi qu’à notre organisation tout au long de sa remarquable carrière.»
Bowman, un vétéran de 10 saisons avec les Alouettes, a réussi 336 plaqués offensifs, a provoqué 23 échappés et a rabattu sept passes en 145 matchs. Il est l’un des 10 joueurs à avoir atteint le plateau des 100 sacs du quart en carrière dans l’histoire de la LCF. Il a connu six saisons avec 11 sacs du quart ou plus.