Ce que Neymar a réalisé en décrochant pour le Brésil l’or du tournoi olympique de football dépasse le cadre sportif. Cette finale ne restera pas seulement gravée dans les annales du sport brésilien, mais elle consacre la bénédiction qui protège ce joueur mystique.
Ce n’est pas juste parce que Neymar a mené les siens au sacre olympique, alors que des monuments du foot brésilien n’ont jamais pu le réaliser, comme les Pelé, Zico, Socrates, Ronaldo, Dunga ou Ronaldinho! Non.
En effet, il y a quelque chose de divin qui auréole la tête de ce personnage flamboyant qu’est devenu Neymar, la vedette brésilienne et planétaire du football. Et je ne fais pas ici allusion à son goût, après chaque sacre, d’arborer son bandeau fétiche et son inscription «100% Jésus». Non.
En parcourant la carrière de Neymar, on note cette protection céleste qui le garde.
Et pour cause, être une pépite du ballon rond, jouer pour le fantastique Barça, endosser le mythique numéro 10 du Brésil ainsi que son brassard de capitaine et réussir le tout dans une seule vie, avec une facilité déconcertante par-dessus le marché, c’est un exploit sportif dur à réaliser.
Alors, le soir de cette finale olympique de 2016, au légendaire Maracaña, le scénario parfait s’est déroulé sous les yeux de millions d’amateurs du foot sur la planète. On a eu droit à un match nul époustouflant à l’issue du temps réglementaire, avec un Neymar qui ouvre le score sur un coup franc magistral,à des prolongations déconseillées aux âmes sensibles – car les occasions de mettre fin au débat ont fusé de part et d’autre – et au final, à une séance de tirs au but «hitchcockienne» couronnée par un dernier tir allemand raté, suivi par un Neymar céleste qui clôt les débats et délivre la samba.
Paradoxalement, lors de la dernière Coupe du monde de football jouée au Brésil en 2014, cette grâce divine qui auréole Neymar s’était aussi manifestée dans la douleur, quand la star avait été agressée par le joueur colombien Zuniga en quart de finale. Avec le recul, cette blessure qui avait privé le numéro 10 de la Seleçao des demi-finales de son Mondial lui avait fait épargner l’humiliante défaite de 7 à 1 subie par ses coéquipiers face aux Allemands.
Deux ans plus tard, les cieux ont présenté à Neymar sur un plateau doré l’occasion d’offrir à son pays le sacre olympique en battant cette même Mannschaft qui a écrasé les siens. Divin!