Lors de mes vacances estivales, j’ai tenté le plus possible de planifier mon voyage sur le web ainsi qu’avec des sites et applications issus de l’économie de partage. L’économie de partage ou économie collaborative consiste grosso modo à rendre disponible à la communauté des biens non utilisés ou encore à partager l’usage de biens ou services. Celui qui est sans doute le plus familier à tous est Airbnb, soit un site de location de logements privés pour de courtes périodes. Plusieurs de ces sites ou applications ont vu le jour en Californie, ma destination justement, Los Angeles et San Diego plus précisément.
S’envoler – Les billets d’avion
Alors là, il existe des tonnes de sites web qui permettent de magasiner ses billets d’avion. Les agrégateurs qui scrutent pour vous plusieurs sites de compagnies aériennes et autres agrégateurs, entre autres: Kayak, FlightNetwork, Expedia, Google Flights, Skyscanner, ou le flexible Adioso qui n’exige pas d’entrer de dates ou de destinations pour choisir sa prochaine escapade. Je partage mon truc: je navigue en session privé. Ainsi, je ne me fais pas recibler (retargetting pour les intimes) sur le web et les médias sociaux, et les sites que je visite n’influencent pas le coût des billets d’avion. Car plus vous magasinez vos billets d’avion, plus les coûts augmentent, un peu pour créer le sentiment d’urgence chez les utilisateurs. Combien de fois vous êtes-vous dit: «Oh non, mes billets d’avion ont augmenté de 50$!» Voilà. Ces sites retiennent votre adresse IP et proposent des offres différentes – souvent plus élevées – que celles suggérées lors de votre visite précédente. Certains disent que c’est un mythe, mais je préfère ne pas prendre la chance?
S’héberger
Certains agrégateurs de transports aériens offrent aussi le service de réservation d’hôtels. Mais comme je voulais voyager avec le principe de l’économie collaborative et pour avoir la liberté de cuisiner, j’ai préféré me tourner vers un logement privé. Évidemment je connaissais et avais déjà utilisé Airbnb, mais j’ai pensé qu’il devait bien y avoir d’autres sites du même genre. J’ai trouvé Home2Go, un agrégateur de plusieurs sites d’hébergement de courte durée, incluant notamment Wimdu et Homelidays. Ma location s’est finalement faite via VayCayHero dont les propriétés sont vérifiées et qui offre aussi une assurance logement de même qu’une assistance en cas de pépin. Après plusieurs expériences fâcheuses dont ont été victimes quelques amis avec Airbnn, j’ai décidé de tenter ma chance avec ce site. J’ai reçu un excellent service, même avec mes petites commandes spéciales (je suis arrivée avant l’heure indiquée pour la prise de possession et on m’a accommodée). Note importante à préciser: pour certaines villes, les taxes d’hébergement sont applicables au même titre que si vous réserviez une chambre d’hôtel.
Se déplacer
Los Angeles est une ville très étendue, certaines sources mentionnent que l’agglomération de L.A. peut s’étendre sur 71 km du nord au sud. Le transport en commun n’est vraiment pas optimal, ce qui est étrange pour une ville avec des problèmes de mobilité et de pollution. Plusieurs personnes m’avaient suggéré de louer une voiture, mais je n’en avais pas envie pour différentes raisons.
Alors je me suis surtout déplacée en UberX ou avec Lyft, une autre application du même type qu’Uber, mais plus sympa – les voitures sont identifiées par une moustache rose. Ces deux services sont légaux en Californie. Il y a même certaines promotions jumelées avec l’aéroport ou le transport en commun. J’ai adoré utilisé les services de Uber Pool ou de Lyft Line qui consistent à partager la route avec d’autres passagers dont une partie de l’itinéraire est commun. L’avantage: le tarif sera toujours moins cher qu’une course directe. Dans tous les cas, les tarifs et le temps de déplacement sont estimés d’avance, il est donc possible de choisir le service que l’on souhaite selon nos besoins et notre réalité.
J’ai aussi découvert l’application Turo, le Airbnb du véhicule. Il est possible de louer le véhicule d’un particulier pour une fraction du prix d’un locateur régulier, prix fixé par le propriétaire de la voiture. Chaque usager est vérifié afin d’éviter les mauvaises surprises. Plusieurs modèles sont disponibles, que ce soit une voiture américaine standard, une voiture électrique, une voiture de luxe ou encore une décapotable pour vivre à fond l’aventure californienne. Les assurances sont incluses dans le prix de location ainsi que tous les détails concernant le véhicule (nombre de kilomètres au compteur, année, etc.). Certains propriétaires offrent même la livraison du véhicule! Mon emploi du temps ne m’a pas permis d’essayer cette application, mais comme c’est aussi disponible au Canada (à Montréal et Toronto notamment), je vais sûrement tenter l’expérience cette année.
Pour ma deuxième partie du voyage, je me suis dirigée vers San Diego. J’ai énormément utilisé l’application montréalaise Transit qui recense tous les transports disponibles autour: transports en commun, vélos partagés, voitures libre-service Car2go – un membre Car2go peut louer un véhicule dans n’importe quelle ville où le service est offert – en optimisant votre trajet. Sérieusement, c’est l’application la plus utile dans ma vie de tous les jours alors j’étais ravie de pouvoir m’en servir aussi à San Diego. À Montréal, il est même possible d’y connecter les services de métro, bus, train, Communauto, Auto-mobile et Car2go.
Se divertir
Mon coup de coeur fût pour l’application Splinlister, le Airbnb du vélo, de la planche de surf et de l’équipement de ski. Principe de base de l’économie de partage respecté: le propriétaire rend son vélo ou sa planche de surf disponible à la location en indiquant les spécifications techniques de l’objet. La location se fait par carte de crédit et il est possible de communiquer par messagerie privée avec le propriétaire.
https://vimeo.com/spinlister/how-it-works
Ainsi, nous avons loué 2 vélos pour 24 heures à 15$ chacun, au lieu du 35$ pour 2 heures, tarif offert par le Bike rental shop au coin de la rue. Et comme nous transigeons d’humain à humain et que le propriétaire ne pouvant pas récupérer les vélos avant les deux prochains jours, il nous les a laissés sans frais supplémentaires! L’application est disponible au Canada, il suffit simplement aux Montréalais de commencer à l’utiliser!
J’ai aussi regardé du côté de sites comme Vayable et Greeter dont les membres offrent aux utilisateurs différents types de visites ou d’expériences selon leurs intérêts. Ce peut être une tournée des meilleurs spots de streetart, un pique-nique au parc, un guide privé pour accéder au Hollywood sign par les sentiers, bref vous voyez le genre. Certains offrent de partager un repas «chez l’habitant», comme le font les sites Eatwith ou Feastly. Je n’ai malheureusement pas essayé ces sites car je voyageais avec mon fils qui n’est pas aussi sociable (et bilingue) que moi!
L’économie de partage: une manne pour les touristes
L’univers du tourisme propose une foule de sites et d’applications pour bonifier votre expérience touristique et vivre «like the locals». J’aurais aimé trouver un site pour que mon fils, joueur de soccer, puisse assister à une pratique d’une équipe locale. Avant mon départ, j’ai joint plusieurs groupes Facebook de francophones à L.A. et San Diego et certains membres ont été d’une gentillesse fort agréables pour me conseiller, en plus de m’abonner aux comptes Instagram de locaux, découverts par l’entremise de hashtags.
Quelles sont vos expériences de voyages en économie de partage? Faites-nous découvrir vos sites ou applications préférés!
Bonus: Quand je voyage en groupe, j’utilise Splitwise pour compiler les dépenses, les assigner aux bonnes personnes, équitablement ou selon d’autres critères. À la fin du séjour, chacun sait il doit combien à qui, c’est génial!