Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une chronique portant, avec sarcasme, sur les déboires de la Sainte-Flanelle. Je m’en tiendrai à mon champ d’expertise et, bien que le (fe)fan en moi ait besoin de ventiler, j’aurai la décence de vous épargner ce supplice.
Ça sent la Coupe, disais-je donc… LA Coupe. Celle qu’on attend impatiemment tous les quatre ans. LE trophée sportif le plus difficile à gagner (et aussi le plus beau de tous), quoi qu’en disent ces collègues du hockey qui s’emportent quelque peu chaque printemps dans leurs odes à Lord Stanley.
Oui. Ça sent la Coupe du monde, mesdames et messieurs! Parce qu’après le marathon éliminatoire de 33 semaines, disputé sur les 6 continents, nous connaissons depuis mercredi dernier les 31 nations – sur 210 – qui rejoindront la Russie à son mondial, dès juin prochain. Dans 201 jours, pour être parfaitement exact.
Cet éprouvant parcours vers la phase finale de la Coupe du monde de la FIFA s’est fait non sans avoir perdu quelques grosses cylindrées en chemin (amis italiens et chiliens, mes pensées sont avec vous), et certaines qui ont franchi le fil d’arrivée roulant sur les vapeurs, notamment l’Argentine de Lionel Messi (finaliste en 2014) et le Portugal de Cristiano Ronaldo (champion d’Europe en titre), qui ont dû attendre à la toute dernière journée de qualification de leurs zones respectives pour poinçonner leur ticket pour le pays des tsars.
La mouture 2018 amènera un vent de fraîcheur, avec 12 délégations qui n’étaient pas de la partie lors de l’édition précédente, au Brésil. Panama et l’Islande en seront à leur toute première participation, tandis que le Pérou (1982), l’Égypte (1990), le Maroc (1998) et le Sénégal (2002) feront un retour à la grande compétition, après de longues absences. L’Arabie saoudite, le Danemark, la Pologne, la Serbie, la Suède sans Zlatan, parti à la retraite internationale (jusqu’à nouvel ordre) et la Tunisie complètent cette heureuse douzaine.
Du côté des absents de taille, la surprise demeure le flop de l’Italie, embourbée dans le conservatisme tactique de son sélectionneur Gian Piero Ventura. Une première absence en 60 ans pour la Squadra Azzurra, qui se devra de faire une profonde introspection au cours des prochains mois. Le Chili, les Pays-Bas, la Côte d’Ivoire et les États-Unis sont d’autres habitués qui ont raté le coche.
Parmi les usual suspects, l’Allemagne, l’Espagne et la France n’ont pas du tout été inquiétées au sein d’un tableau européen toujours aussi disparate. Même chose pour la Belgique et l’Angleterre, qui ont dominé des groupes plutôt faiblards. Du côté sud-américain, on a vu le Brésil renaître des cendres du 7 à 1 fatidique de 2014. Menée par un sélectionneur (Tite) qui a su lui redonner son identité flamboyante d’autrefois, la Canarinha a survolé la qualification sud- américaine. Mention honorable à l’Uruguay, qui termine derrière le quintuple champion du monde, avec Edinson Cavani en tête des buteurs des éliminatoires de la CONMEBOL.
Bien que les qualifications nous aient donné plusieurs indices de qualité, il faudra attendre le tirage des groupes, le 1er décembre prochain, afin d’avoir une idée plus juste de ce que nous réservera cette 21e Coupe du monde. En attendant, vous pouvez vous amuser à construire des «groupes de la mort» potentiels avec le contenu des quatre chapeaux qui serviront à composer les huit poules finales.
Il faut bien tuer le temps comme on peut… Les mois qui précèdent un mondial ont toujours tendance à s’éterniser.
32 équipes à la Coupe du monde
Voici la liste des pays avant le tirage au sort, le 1er décembre, des groupes qui seront composés d’une équipe de chaque chapeau:
- Chapeau 1: Russie, Allemagne, Brésil, Portugal, Argentine, Belgique, Pologne, France
- Chapeau 2: Espagne, Angleterre, Pérou, Suisse, Colombie, Mexique, Uruguay, Croatie
- Chapeau 3: Danemark, Islande, Costa Rica, Suède, Tunisie, Égypte, Sénégal, Iran
- Chapeau 4: Serbie, Nigeria, Australie, Japon, Maroc, Panama, Corée du Sud, Arabie saoudite