La négociation du salaire arrive généralement en fin de processus; elle est même souvent entamée à la suite d’une offre refusée. C’est une partie critique du processus d’embauche. D’un côté, on veut le plus gros salaire possible et, de l’autre, il ne faudrait quand même pas se tirer une balle dans le pied en étant trop gourmand ou irréaliste. Cela pourrait décourager l’employeur et compromettre les chances du candidat d’avoir le poste.
Pour bien négocier, il vous faut savoir combien vous valez. Votre salaire actuel et le salaire mentionné dans l’annonce sont évidemment les premiers indicateurs. Les comparer peut vous confirmer si vous êtes dans le marché ou non. Seulement voilà : la fourchette salariale n’est souvent pas spécifiée dans l’annonce… Dur de comparer!
Faire son enquête
Il est toujours pertinent de faire sa petite enquête. La presse spécialisée, les ordres et les associations professionnels, le gouvernement sont de bonnes sources d’information. Les critères à évaluer se résument en général au niveau d’éducation, au métier, aux années d’expérience, aux fonctions présentes et au lieu de travail. En effet, à poste équivalent, un emploi sera mieux payé à Montréal (centre-ville) que sur la Rive-Sud ou la Rive-Nord; l’écart sera de 5 à 10 %. Notons que je parle surtout des emplois dits «de bureau», notamment en administration ou en comptabilité.
Quoi qu’il en soit, ces informations restent très théoriques. Ce sont des références et des statistiques qui ne tiennent pas compte du marché, du contexte économique ou de vous! On ne considère pas le fait que vous avez déjà fait de la supervision ou non. Des détails tels que le manque de stabilité ou le trilinguisme ne sont pas évalués. Avoir travaillé en grande entreprise ou en PME fait aussi une différence. Enfin, et je l’ai souligné dans mon dernier article, le fait que vous soyez à l’emploi ou au chômage change la donne. Tout ce contexte qui vous est propre est à considérer avant de prétendre à un certain salaire.
Pour les gens pointilleux, l’étude théorique devrait donc être accompagnée d’une consultation avec un professionnel. Un recruteur est bien placé pour vous aider à avoir une bonne idée de votre valeur sur le marché. Vous serez mieux armé et plus confiant pour entamer la négociation de votre rémunération. Et qui sait, le recruteur aura peut-être une belle occasion à vous proposer.