Bon ça y est, cette semaine, tous les regards de l’Amérique étaient tournés vers deux petits mammifères qui se contredisent presque chaque année – la marmotte américaine et la canadienne – et depuis trois ans, une recrue, une marmotte québécoise. Voulez-vous bien nous dire, en 2012, avec toutes les avancées technologiques faites par l’Homme (avec un grand H définissant le genre humain; ne poussez pas de hauts cris, mesdames), comment ça se fait qu’on continue à accorder de l’importance à l’opinion d’un petit rongeur (oui oui, bien mignon et sympa de surcroît) pour savoir si le printemps va arriver plus vite ou si l’hiver va se prolonger?
On a de la difficulté à prévoir, avec l’aide de mé-téorologues compétents et d’ordinateurs performants, si on va recevoir une bordée de neige avec précision… au Québec! Pays officiel et international de l’hiver et de la m**** blanche! Alors, voulez-vous bien me dire en quoi une marmotte pourrait être plus efficace pour les prévisions du temps que les genoux enflés de «mononcle Gérard» qui souffre de la goutte? Et à part ça, avons-nous fini d’enquiquiner ce mignon et poilu petit animal qui doit être traumatisé par autant d’attention?
Come on, avec tout ce stress, vous n’avez pas peur que Punxsatawney Phil, prisonnier des médias, prenne au sérieux les élucubrations du sénateur Boivenu et se pende dans son terrier? Nous, nous prenons la défense des marmottes au sérieux pour une raison totalement cartésienne et logique : le film, pour ne pas dire le fameux classique, l’ode à la vie comparable à Cours, Lola, cours, Le jour de la marmotte, mettant en vedette l’hilarant comédien Bill Murray dans le rôle d’un météorologue blasé qui revit, en raison d’un phénomène paranormal jamais expliqué, la même journée, celle où la marmotte Phil doit voir ou ne pas voir son ombre, coincé dans une petite ville de la Pennsylvanie à faire le même topo emmerdant jour après jour.
Justement, vous ne trouvez pas que, depuis le retour des Fêtes, nous vivons tous un peu le jour de la marmotte en politique? La CAQ qui s’attire des soupçons avec ses donateurs, Pauline Marois qui est victime d’une nouvelle attaque, et un «conservateur idéologique» qui fait une déclaration stupide mettant, si la chose est possible, la droite canadienne dans l’embarras. Oui, c’est du bonbon pour des chroniqueurs humoristiques! Qui n’aime pas se moquer d’Éric Duhaime, du chroniqueur de Sun News, du chroniqueur du Journal de Montréal, du donneur d’opinion de CHOI ou encore… d’Éric Duhaime? Mais s’il vous plaît, faites que le printemps arrive, parce qu’il n’y a pas besoin d’être une marmotte pour prédire que nos politiciens habituels vont continuer à nous plonger dans la déprime!
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