Qu’est-ce qui motive quelqu’un à se vendre au plus offrant? L’appât du gain, la frénésie du pouvoir, la volonté de faire parler de soi à la tivi? Bonne question. En tout cas, une question à laquelle seul François Rebello peut répondre. Quand, au mois de décembre, il était interrogé en chambre, sous forme de boutade, par le ministre Bachand sur les rumeurs qui l’envoyaient à la CAQ, François Rebello a répondu par la négative en disant que «contrairement au ministre des Finances, [il] avait des convictions».
Coudonc. C’était il y un mois et deux jours. Sa déclaration ne date pas d’il y a cinq ans, mais bien du 9 décembre 2011!
Permettez-nous de citer avec empressement le philosophe de la Grèce antique connu sous le nom d’Eminemos : «May the real François Rebello please stand up.» C’est vrai, quoi…
toute une mutation en quelques jours. (Comme si quelqu’un avait fait miroiter une limousine et un fauteuil de ministre à quelqu’un d’autre. Chut! Nous sommes vilains.) Lequel des François Rebello devrait-on croire?
«Capitaine Parti québécois», celui qui était toujours prêt à monter aux barricades contre Jean Charest ET François Legault il y a une trentaine de jours?
Ou «Monsieur volte-face 2012», alias «Frank the Tank Rebello», alias le «George Clooney de Laprairie» (récemment élu par un jury Hawaiian Tropic… si, si, on vous l’assure) qui nous jure maintenant sur la tête de sa grand-mère que François Legault est le nationaliste qui peut le mieux servir le Québec… Ouain. On est mal barré. Nous voudrions donc, avec toute la délicatesse du monde, spécifier au «Beau Brummel maintenant collègue de Deltell» que François Legault semble purement et simplement le nationaliste qui peut le mieux servir… les intérêts de François Rebello!
(N.B. Pour les douchebags, inutile de nous préciser que le philosophe Eminemos a écrit des paroles qui ressemblent étrangement à celles d’un «dude» qui s’appelle Eminem et qui est un chanteur hip-hop américain. Nous le précisons aussi pour les Caquistes, avec un programme de trois-quatre pages, ils ne doivent pas être le genre à lire beaucoup : nous ne voudrions pas les mélanger.)
Mais bon… Il faut croire que le vent de janvier a pris dans son manteau et lui a fait faire un beau 180o. Façon poétique de dire «turn-coat» ou, comme le diraient nos amis acadiens, virer son jupon de bord. Tout un vent, pour déraciner Rebello, soit dit en passant. Plutôt une tornade. Mais n’oubliez jamais une chose : même si une tornade caquiste semble balayer le Québec, un parti sans conviction, sans aucune idée et dont le seul objectif est le pouvoir, ça demeure… du vent.
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