On a beaucoup parlé de la lettre d’appui très «intime» envoyée à Pauline par Gilles, qui se voulait rassurant sur ses intentions quant à la chefferie du PQ. Ayant des sources à l’interne de tous les partis politiques (bon, sauf Québec solidaire, on s’en fout), nous avons mis la main sur une version de cette fameuse missive annotée par son auteur lui-même.
Chère Pauline (Yo Paupau… buddy!),
Je te remercie encore une fois de l’invitation que tu m’as faite de me joindre au Parti québécois. (Me semble que t’as le choix!) Cette invitation ayant pris une tournure publique, je me sens l’obligation de lever toute ambiguïté.
Comme je te l’ai dit en privé (faisons comme si on était des vieux chums de brosse), je n’exclus pas de me joindre à toi et au Parti québécois dans l’avenir (avenir = quand tu vas décal…), mais je ne me sens pas prêt, actuellement, à replonger dans la vie politique active. (Avant de plonger, j’vais te laisser patauger un peu.)
Cela ne signifie nullement, comme certains l’ont affir-mé, que je me tienne en «réserve de la république». Je n’ai aucune velléité de prendre la place de qui que ce soit. Je ne cautionne ni n’encourage aucune contestation de ton leadership. (Je mérite un Oscar.)
Au contraire, comme je l’ai affirmé à maintes reprises en privé et en public (surtout en privé), je souhaite que tu mènes le Parti québécois à la victoire aux prochaines élections. (Et je crois également au père Noël.)
Personne n’est mieux préparé que toi. (Hum hum… tousse tousse. Youhou! Je viens de m’acheter un bonnet en plastique tout neuf!) Tu as toute la légitimité, l’expérience et la déter-mination pour y arriver. Au cours des derniers mois, tu as fait preuve d’un courage exceptionnel, une qualité fondamentale pour qui aspire à diriger le Québec et le mener vers sa pleine liberté politique. (Bon, ça, je le pense. Après tout, même Terry Fox a réussi à terminer un marathon.)
À travers cette lettre, je réitère un message adressé à tous les souverainistes (hum hum… tousse tousse. Youhou! Je viens de m’acheter un bonnet en plastique tout neuf!) : laissons travailler Pauline Marois et le Parti québécois. Cessons de nous diviser. (Et par là, j’entends les 224 autres partis souverainistes qui ont poussé durant la dernière semaine.)
C’est de cette façon seulement que nous arriverons à convaincre les Québécois de nous faire confiance.
En toute amitié,
Gilles Duceppe
(oui, LE Gilles Duceppe… Je suis tellement beau.)
P.-S. Je te prierais de rendre cette lettre publique par les moyens habituels.
(C’est-à-dire : dis à tes députés de garder le secret le plus total et ça se répandra comme par magie.)
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