À l’approche du lancement officiel de la prochaine campagne électorale, le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, est on ne peut plus clair: «l’est de Montréal doit recevoir sa juste part des investissements et le secteur a trop longtemps été oublié par le Parti libéral du Québec (PLQ).»
M. Lisée et ses candidats de l’est de Montréal ont procédé au lancement de leur plateforme électorale pour ce secteur à la Tour du Parc olympique pour marquer leur attachement aux préoccupations des résidents de l’Est.
«Ligne bleue, Hôpital Maisonneuve-Rosemont, on ne compte plus les projets plusieurs fois annoncés par les libéraux sans qu’ils soient concrétisés. Ils ne font que reporter les projets», de dénoncer le chef du PQ.
Il n’a pas été plus tendre envers ses adversaires de la Coalition avenir Québec (CAQ), à qui ils reprochent de ne s’intéresser à l’est de Montréal que depuis deux ans, se demandant où ils étaient toutes les années précédentes.
«Avec l’élection d’un gouvernement du PQ, ce sera au tour de l’Est et c’est l’objectif de la plateforme que le parti dépose aujourd’hui.»
Transport et mobilité
En matière de transport et mobilité, un enjeu prioritaire pour les résidents de l’Est, l’un des projets phares de la formation politique est la mise en service d’un tramway (le tram de l’Est) qui relierait le métro Radisson à la Pointe-de-l’île, puis à la future station de métro d’Anjou (ligne bleue). Vingt-quatre stations de ce tramway, qui utiliserait notamment l’axe de la rue Sherbrooke, seraient aménagées en sept ans.
L’augmentation de la fréquence et de la capacité du train de l’Est, le prolongement du SRB Pie-IX vers le centre-ville, la création d’un axe fort de transport sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste – avec voie réservée pour faire le lien entre le tram de l’Est, le train de l’Est et les deux rives de l’est de l’île – et la mise en place permanente d’une navette fluviale permanente entre la Pointe-de-l’île et le Vieux-Port figurent dans les projets du PQ.
La modernisation de la rue Notre-Dame pour en faire un boulevard urbain du 21e siècle et un levier majeur de développement économique et social pour l’Est est aussi une volonté de la formation politique.
Emploi et économie
Au chapitre de l’emploi et de l’économie, le PQ mise sur la création d’un fonds d’initiative, d’une société de développement exclusive pour l’Est et d’un programme de décontamination des sols pour relancer économiquement le secteur.
«L’enjeu de la décontamination des sols a été particulièrement négligé par les libéraux, qui se sont servis d’une bonne partie de l’argent devant être utilisé dans l’Est pour décontaminer des sols liés à la construction du REM, dans l’Ouest.
«En remplaçant le REM par notre Grand Déblocage, nous serons en mesure de réinvestir les sommes là où c’est nécessaire», insiste Jean-Martin Aussant, candidat dans la circonscription de Pointe-aux-Trembles.
Santé et services sociaux
Le PQ s’engage à donner une réelle autonomie aux infirmières, pharmaciens et, plus généralement aux 200 000 professionnels de la santé. Il reverra la rémunération des médecins.
Les interventions seront centrées sur les patients, assure-t-on, par le biais d’un déploiement d’infirmières-praticiennes spécialisées dans les CLSC existants, qui seront ouverts 7 jours par semaine, de 9h à 21h.
L’accélération de la modernisation des installations de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et la création de cliniques comprenant des ressources en soins et prévention, une approche multisectorielle, des infirmières spécialisées et des soins à domicile permettront d’offrir de meilleurs services de santé, estime la formation politique.
«La population de l’est de Montréal est particulièrement vieillissante. Ce que souhaitent les aînés, c’est pouvoir demeurer chez eux le plus longtemps possible. Nous avons tout à gagner en tant que société à agir en ce sens. En réinvestissant massivement dans les soins à domicile et en donnant du répit aux proches aidants, nous y arriverons», affirme Maka Kotto, député dans la circonscription de Bourget.
Éducation
La candidate de la circonscription de Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, souhaite redonner aux jeunes le goût de se lever le matin pour aller à l’école.
Pour elle, cela passe notamment par des écoles belles et saines.
«Nous lancerons un grand chantier de rénovation des écoles pour cesser de les voir tomber en ruine. Pensons à l’exemple inspirant que représente l’école Baril, dans Hochelaga-Maisonneuve, aujourd’hui c’est l’une des plus belles écoles à Montréal.
La lutte au décrochage scolaire par un financement adéquat des organismes communautaires oeuvrant en cette matière et la création d’un centre de formation professionnelle associé au domaine manufacturier 4.0 sont des mesures à mettre en place rapidement, illustre la députée.