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Mike Pompeo défie les traditions en participant à des événements politiques

Le secrétaire d'État Mike Pompeo s'exprime lors d'une séance de questions-réponses le 23 septembre 2020.

Matthew Lee - The Associated Press

WASHINGTON — Faisant fi des critiques, le secrétaire d’État Mike Pompeo va de l’avant avec une série d’événements politiques en vue de l’élection présidentielle de novembre.

Laissant de côté une longue tradition selon laquelle le plus haut diplomate du pays devrait éviter la politique partisane, M. Pompeo a prononcé un discours mercredi dans l’État clé du Wisconsin.

C’était son quatrième événement du genre ce mois-ci seulement, ce qui va bien au-delà de ce que les précédents secrétaires d’État ont fait pour appuyer leur président.

De la Convention nationale républicaine en août, à une mégaéglise évangélique du Texas en fin de semaine, en passant par le Value Voters Summit à Washington mardi dernier, Mike Pompeo n’a pas été gêné de porter son message à un public considéré comme essentiel pour la réélection du président Donald Trump.

Et d’autres événements sont prévus.

Bien que dans ses discours, M. Pompeo se soit bien gardé d’encourager le public à voter pour le président républicain, les endroits où il a choisi d’aller en ont fait sourciller plusieurs. Certains démocrates ont même soulevé la possibilité qu’il enfreigne certaines lois fédérales.

Mike Pompeo et ses employés ont nié tout acte répréhensible et ont plaidé que ces événements servaient à expliquer la politique étrangère et le rôle du département d’État aux Américains.

Pourtant, ils correspondent à un modèle qu’il a établi depuis qu’il est devenu secrétaire d’État il y a près de trois ans. Il s’est montré irrité face aux restrictions que ses prédécesseurs ont observées quant à l’application de la loi Hatch, qui interdit l’activité politique des fonctionnaires fédéraux dans leurs fonctions.

Mais Mike Pompeo n’est pas le seul. Il n’est que l’un des nombreux membres du cabinet du président qui font le tour des États clés à l’approche du 3 novembre.

Le secrétaire à l’Agriculture Sonny Perdue, le chef de l’Agence de protection environnementale (EPA) Andrew Wheeler, le secrétaire de l’Intérieur David Bernhardt et le secrétaire à l’Énergie Dan Brouillette sont parmi ceux qui ont visité ces États pivots pour y annoncer des subventions gouvernementales et faire la promotion des politiques de l’administration Trump.

Ces voyages dans les États essentiels à la réélection de Donald Trump se sont intensifiés dans les dernières semaines.

Une tradition de longue date

Mais ces membres du Cabinet ont des responsabilités portant principalement sur des enjeux intérieurs, ce qui est moins susceptible de déranger. Les secrétaires d’État se contentent généralement de voyager à l’étranger et se gardent à l’écart de la politique intérieure.

Madeleine Albright, une militante démocrate de longue date, disait avoir subi une «suppression chirurgicale de ses instincts politiques» lorsqu’elle est devenue secrétaire d’État sous le président Bill Clinton. Colin Powell avait évité les événements politiques alors qu’il occupait le poste dans l’administration du président républicain George W. Bush, tout comme sa successeure Condoleezza Rice.

Bien que Hillary Clinton et John Kerry avaient défendu les politiques de l’administration Obama, ils n’avaient pas participé à des événements de campagne.

Des ambitions personnelles?

En tant que secrétaire d’État de Donald Trump, Mike Pompeo a beaucoup voyagé aux États-Unis pour parler à un public conservateur.

Certains spéculent même sur le fait qu’il pourrait avoir ses propres aspirations politiques, notamment pour une candidature à l’élection présidentielle de 2024. M. Pompeo a évité de répondre aux questions sur ses ambitions personnelles.

Mike Pompeo a fréquemment visité son État d’origine, le Kansas, mais il s’est aussi rendu au Tennessee, en Floride et au Kentucky.

Matthew Lee, The Associated Press


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