Uncategorized

Cinq questions sur le débat des candidats à la vice-présidence

Les préparatifs du débat vice-présidentiel ont lieu à Kingsbury Hall à l'Université de l'Utah, le mardi 6 octobre 2020, à Salt Lake City.

Steve Peoples - The Associated Press

NEW YORK — Le vice-président Mike Pence et la candidate démocrate à la vice-présidence Kamala Harris croiseront le fer pour la première et la dernière fois mercredi soir, en Utah.

Voici cinq questions en vue de ce duel:

— À quel point ce débat est-il important?

Les débats à la vice-présidence changent rarement la donne lors d’une élection à la présidence. Mais avec le président Donald Trump qui se remet de la COVID-19 et le candidat démocrate, Joe Biden, qui deviendrait le président le plus âgé de l’histoire des États-Unis, les enjeux sont plus élevés cette fois.

Bien qu’il soit délicat de le dire à haute voix, il est possible que M. Pence ou Mme Harris soient obligés d’accéder à la présidence avant la fin du prochain mandat. Cela donne une importance encore plus considérable au débat de mercredi.

Mike Pence et Kamala Harris sont dans l’ombre des candidats à la présidence depuis longtemps. C’est leur moment pour briller.

—-

— Est-ce que ce sera sécuritaire?

Il y a moins de deux semaines, c’est un Mike Pence sans masque qui a assisté à la désormais tristement célèbre cérémonie de la roseraie à la Maison Blanche, largement soupçonnée d’être l’événement qui a infecté au moins huit participants, dont Donald Trump lui-même.

Certains croient que M. Pence devrait être en isolement plutôt que sur la scène d’un débat à l’Université d’Utah.

Reconnaissant les inquiétudes des gens, les organisateurs ont accepté de séparer les candidats, qui ne seront pas tenus de porter des masques, avec un bouclier en plexiglas. Les candidats et le modérateur seront tous assis à exactement 12,25 pieds (3,7 mètres) l’un de l’autre. Aucune poignée de main ou salutation physique ne sont autorisées.

Les organisateurs indiquent qu’un «petit nombre» d’invités ayant reçu un billet seront à l’intérieur de la salle. Toute personne qui refuse de porter un masque (mis à part les candidats et le modérateur) ne pourra pas participer.

—-

— Comment Mike Pence défendra-t-il la gestion de la pandémie par l’administration Trump?

Le vice-président, qui dirige le groupe de travail du président sur le coronavirus, fera face à des questions difficiles.

Plus de 210 000 Américains sont morts. La Maison Blanche est une zone chaude. Et pourtant, l’administration Trump n’a pas de stratégie nationale globale pour contenir la pandémie.

M. Pence pourra difficilement évoquer la suspension précoce des vols en provenance de Chine pour se tirer d’ennui. La vérité est que, sous l’administration de Donald Trump et Mike Pence, plus de personnes sont mortes du virus aux États-Unis que dans tout autre pays.

Mike Pence sera également obligé d’expliquer les tentatives répétées du président Trump pour minimiser la menace du virus et dissuader les Américains d’adopter certaines mesures sanitaires, dont le port du masque.

Le vice-président Pence est beaucoup plus expérimenté que son patron, ayant passé les 20 dernières années dans un poste électif. Il aura besoin de tout ce bagage pour s’en sortir mercredi soir.

—-

— Kamala Harris marque l’histoire. Est-ce que les démocrates seront enthousiastes?

Ce n’est un secret pour personne que Joe Biden a eu du mal à fouetter la base démocrate lors de cette campagne. Kamala Harris pourrait l’aider sur ce front en rappelant aux Américains qu’elle pourrait entrer dans l’histoire en tant que première femme noire à occuper le poste de vice-présidente. Sa seule apparition sur la scène du débat est historique.

Kamala Harris tentera sans doute de marquer les esprits en soulignant cet événement historique. Elle l’avait fait efficacement dans un débat lors des primaires démocrates, en parlant de son expérience personnelle dans le transport scolaire — une expérience qu’elle avait utilisée pour attaquer Joe Biden.

Les démocrates travaillent toujours d’arrache-pied pour encourager les électeurs qui votent moins — dont les Afro-Américains et les jeunes — à se déplacer pour soutenir Joe Biden. Ce sera une occasion en or, mercredi soir, pour que Kamala Harris s’adresse à eux.

—-

— Est-ce qu’un des candidats pourrait jeter les gants?

La première règle pour tout colistier est de ne pas nuire au candidat à la présidence. Cela met généralement beaucoup de pression sur les candidats à la vice-présidence pour qu’ils s’en tiennent à des points de discussion prudents.

Mais nous ne vivons pas une période normale.

Mike Pence a démontré au cours des quatre dernières années qu’il n’avait guère d’intérêt à faire autre chose que de faire l’éloge du président. Et Kamala Harris, une ancienne procureure, risque d’attaquer son vis à vis sur plusieurs sujets, dont les tensions raciales, les enjeux touchant les femmes, le coronavirus et les candidats de Donald Trump à la Cour suprême.

Étant donné à quel point elle a été silencieuse en campagne depuis qu’elle est devenue colistière, la question est de savoir dans quelle mesure l’équipe Biden lui permettra d’être agressive.

Steve Peoples, The Associated Press



Articles récents du même sujet

Exit mobile version