Ddhokhar Tsarnaev, celui qui vendredi a fait l’objet de la plus grande chasse à l’homme qu’ait connue les États-Unis est maintenant le sujet d’un débat houleux entre républicains et démocrates. Plusieurs républicains, comme John McCain, souhaiteraient qu’il soit considéré comme un combattant ennemi, au moins pour quelques temps, pour permettre aux enquêteurs de déterminer si d’autres attentats sont prévus.
Bien que les républicains aient salué la décision du président Obama de ne pas lui lire les droits dits Miranda (notamment le droit de garder le silence et de faire appel à un avocat). Les républicains souhaitent que le président aille encore plus loin en le déclarant un combattant ennemi. La suspension de ses droits n’ayant qu’une durée de 48 heures, les républicains craignent que les enquêteurs n’aient pas suffisamment de temps pour déterminer si Dhokhar et son frère faisaient partie d’un plus grand réseau terroriste.
En vertu de la loi sur les combattants ennemis, un individu a le droit à un procès d’habeas corpus 30 jours après le début de sa détention. On croit que cette période devrait suffire aux enquêteurs qui, s’ils estiment avoir appris suffisamment, pourraient alors transférer Dhokhar au système judiciaire régulier.
Le président Obama croit que tout terroriste arrêté en sol américain devrait être jugé à l’intérieur du système judiciaire américain. Aussi, il ne s’est pas montré prêt à procéder autrement dans le cas du jeune Tsarnaev. Le sénateur Carl Levin, un démocrate du Michigan, a affirmé que les lois sur les mesures de guerre ne s’appliquaient pas au cas de Tsarnaev puisque rien ne portait à croire que ce dernier soit membre d’un groupe organisé, encore moins d’Al Qaida, des talibans ou de leurs groupes affiliés. De plus, il craint que le fait de détenir Dhokhar comme un combattant ennemi ne fasse obstacle à son procès éventuel à l’intérieur du système judiciaire américain.
La requête des républicains nous amène donc sur un tout nouveau terrain.