L’enquête se poursuit sur les attentats de Boston et sur les frères Tsarnaev qui auraient agi complètement seuls après avoir appris leurs méthodes sur Internet. Des révélations ressortent à la lumière des rencontres à huis clos entre les agents du FBI et la commission du sénat sur le renseignement. Les présumés coupables se seraient radicalisés au contact de penseurs qui diffusent leur philosophie sur le web.
De son lit d’hôpital, Dzhokhar Tsarnaev aurait révélé aux enquêteurs du FBI que son frère et lui avaient appris à faire des explosifs à partir du magazine Inspire. Le magazine en anglais d’Al Qaeda au Yémen a fait son apparition sur le web vers le milieu de l’année 2010. Son premier numéro contenait justement des informations sur «comment fabriquer une bombe dans le confort de la cuisine de votre maman». Les articles en question avaient été écrits par l’éditeur du magazine, Samir khan, un américain de 24 ans ayant grandi à Queens et en Caroline du nord. Il est mort en septembre 2011 dans des attaques de drones au Yémen.
Les enquêteurs du FBI sont maintenant en train de vérifier les informations que leur aurait transmises Dzhokhar Tsarnaev. Ils procèdent à des rencontres avec ceux qui les ont connus et inspectent tout ce que les frères Tsarnaev auraient laissé derrière eux chez eux. Mais aussi, ils suivent leur piste virtuelle à travers leurs courriels et leurs activités sur les réseaux sociaux. Ils s’intéressent également toujours au voyage de Tamerlan au Dagestan et en Tchétchénie
Qu’est ce que ces révélations nous apprennent sur la nouvelle menace terroriste aux États Unis?
La réponse est un peu ce que les services de renseignement craignaient depuis quelque temps. Des jeunes hommes déçus et marginalisés, autodidactes et sans liens aucun avec des organisations terroristes arrivent à se servir de l’Internet pour apprendre et mettre à exécution leur métier meurtrier. Les frères Tsarnaev montrent un nouveau visage du terrorisme. Le pays doit maintenant apprendre à faire face à cette nouvelle menace et à se prémunir contre le genre d’attaque qu’on a vue au marathon de Boston en plus de celles du même type que le onze septembre.