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Bons baisers de France… Charbonneau

Notre juge préférée au petit écran cette année? Marie-Mai? Ariane Moffatt? Bien sûr que les deux ont été particulièrement bonnes à La voix… Mais… Comment battre France? Pardon, madame la juge! Le meilleur spectacle en ville, pour les amateurs de folie passagère, d’émotions fortes et de yeux au bord des larmes, demeure la Commission Charbonneau.

Quelle beauté que de voir des fonctionnaires se refaire une virginité en déballant leur sac : «Oh, j’ai été cupide!», «L’appât du gain votre honneur, l’appât du gain!», «Je m’excuse à mes proches de leur avoir fait vivre des mois difficiles!»

OK. Dites deux Je vous salue Marie et trois Notre Père, amen, ne péchez plus et allez dans la paix du Christ. Hilarant, et par le fait même, douloureux pour notre ego collectif.

Parenthèse politique. On se rappelle que la CAQ voulait poursuivre les témoins après leur passage à la Commission Charbonneau. Sortie futile. Si on veut se débarrasser du système et le comprendre afin qu’il ne renaisse pas de ses cendres, il faut donner l’immunité aux participants. Ça fait mal, mais moins mal que de refaire une commission similaire dans 20 ans en faisant face aux mêmes problèmes. Plutôt surpris que quelqu’un avec la vivacité d’esprit et les connaissances de Jacques Duschesneau ait essayé, il y a quelques jours, de faire croire l’inverse au public, afin de satisfaire notre besoin de brandir quelques têtes sur des piques. De François Legault et de ses anciens adéquistes, aucune surprise, mais de M. Duchesneau, c’est décevant. Apparemment, traiter les autres d’eunuques défoule, aussi.

Revenons à nos pourris, pardon, à nos moutons. Qu’il est beau d’apprendre que Vaillancourt, décidément le plus touché par tous les témoignages depuis le début de la commission, voulait continuer à «régner» à distance, à tirer les ficelles pour contrôler Laval malgré sa démission. Ça fait vraiment penser aux chefs de la mafia new-yorkaise qui dirigeaient leurs sbires depuis leurs cellules, vous ne trouvez pas?

Mieux encore, il voulait de nouveau briguer la mairie! Avec un peu de chance, avec son arrestation, ses nouveaux projets de grandeur s’envoleront en fumée.

En attendant, c’est avec une réelle délectation que nous continuons de voir les témoins feindre le malaise, la tristesse, voire le mal de vivre face à leurs actions passées… Sans cette commission, tout ce beau monde aurait continué à piller nos avoirs comme si de rien n’était.

Et si on nous offrait les meilleurs moments de la Commission Charbonneau pendant l’été? Ce serait génial! En plus, avec Radio-Canada qui éprouve de «légers» problèmes de nom ces jours-ci, pas besoin de brainstormer de midi à quatorze heures : Bons baisers de France, ça a fait ses preuves!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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