Les drapeaux sont en berne partout au Québec. Il s’agit d’un message de solidarité envoyé à la population de Lac-Mégantic. Au cours des derniers jours, une grande tragédie a mis en lumière ce que l’humain a de fort, de grand, de bien. De multiples gestes, petits et grands. Nous avons malheureusement aussi été témoins du pire.
C’est dans la tempête que l’on reconnaît les bons capitaines, dit le dicton. Une formule un peu simple qui trouve pourtant tout son sens à la suit e des événements survenus à Lac-Mégantic. Si la mairesse Roy-Laroche a été un modèle, la direction de Montreal, Maine, Atlantic Railroad (MMA) a été le pire exemple. D’un côté, la mairesse a mené son équipe de main de maître. De l’autre, un président d’entreprise a cherché à montrer du doigt tout le monde sauf lui. François Bonnardel a d’ailleurs bien résumé ce que bien des gens avaient en tête : la MMA est une compagnie de broche à foin.
On se souvient d’Obama lors de l’ouragan Sandy. Il a travaillé sans relâche avec le gouverneur républicain Chris Christie. De l’autre côté du spectre, il faut se souvenir du président de BP qui, non seulement avait fait de la voile pendant la crise du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique, mais avait dit vouloir retrouver sa vie. Ces faits ont tous en lien dans un passé récent et, pourtant, certaines personnes semblent n’en avoir tiré aucun enseignement. Il demeurerait certes des questions sans réponse, même si la MMA avait bien géré la crise. Cependant, le climat serait sans doute fort différent.
Sur le plan gouvernemental, Pauline Marois et son équipe sont rapidement passées à l’action. Du côté de l’environnement, Yves-François Blanchet a été présent. L’idée d’un guichet unique a fait son chemin. Le gouvernement fédéral a offert sa collaboration pleine et entière. C’est tant mieux pour la population, qui n’a pas besoin que l’on retombe dans un affrontement fédéral-provincial.
Le temps sera un facteur déterminant pour les gens de Mégantic. Il y aura un avant et un après. Reconstruire avec un projet mobilisateur, la première ministre Marois a évoqué ce souhait en annonçant la création d’un fonds d’aide. En parlant ainsi, elle a suscité l’espoir et s’est posée comme un phare dans la tempête. Il faudra rebâtir. Pour cela, la solidarité devra durer bien au-delà des prochains jours.