Pourquoi y a-t-il encore deux cueillettes hebdomadaires des ordures ménagères? On recycle plus, donc une seule cueillette pour le secteur résidentiel serait suffisante. Cela inciterait peut-être les gens à recycler plus et, naturellement, il y aurait des économies à faire pour la Ville. – Marc Martel
La Ville de Montréal arrive à la même conclusion que vous : deux cueillettes d’ordures ménagères par semaine, c’est trop. Certains arrondissements ont déjà décidé de passer à une seule cueillette, là où c’est plus facile à réaliser, où l’habitat est moins dense et plus homogène. Pour certains secteurs de la ville, c’est toutefois différent. Compte tenu du nombre important de commerces, des mesures doivent d’abord être mises en place pour éviter les odeurs désagréables. En fait, nous devons avoir en main tous les outils pour réussir la mutation. Je pense, plus particulièrement, à la construction de nos usines de biométhanisation et de compostage, qui serviront à transformer nos déchets de table en énergie propre ou en compost. Ainsi, nous pourrons réduire les collectes de déchets sur l’ensemble du territoire montréalais, tel que nous nous y sommes engagés.
Cela dit, il restera toujours trois types de matières à collecter : les ordures ménagères, les matières à recycler et les matières à composter. Pour inciter les gens à recycler davantage, nous allons d’abord compléter, cet été, la distribution des bacs roulants de 120, 240 et 360 litres, ce qui représente la plus importante opération de ce type au Québec. Dès l’an prochain, nous allons procéder à la distribution des nouveaux bacs de recyclage munis d’un couvercle dans les secteurs plus densément peuplés.
Il faut aussi souligner que les Montréalais ont déjà fait des efforts en matière de recyclage et que cela commence à porter ses fruits. Mais bien sûr, il faut accélérer le pas, et surtout, garder en mémoire que la meilleure façon de faire des économies, c’est de réduire à la source la production de déchets. C’est encore plus évident depuis que le gouvernement a imposé une surtaxe importante sur chaque tonne de déchets enfouis. Voilà une excellente façon de nous encourager à réfléchir à nos habitudes de vie !
Le maire de Montréal répond maintenant aux questions des lecteurs de Métro tous les deux mercredis.
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