Le tiers de la saison joué et deux maigres victoires en banque, les Alouettes devraient-ils déjà zyeuter la symbolique porte d’en arrière pour accéder aux éliminatoires?
Cette porte, disons-le, n’est pas trop difficile à trouver dans la Ligue canadienne de football : un circuit où seules deux des huit équipes se voient refuser l’accès aux séries.
Après l’autodestruction en règle de 38-13 jeudi dernier face aux Argonauts de Toronto, on ne devrait pas trop en vouloir aux Oiseaux de souhaiter revoir leurs objectifs pour 2013. Non?
Après tout, au moins trois autres équipes bataillent ferme avec eux pour le titre de pire club de la ligue. Les Eskimos d’Edmonton (1-5) peinent à se mettre en marche, les Tiger-Cats d’Hamilton (2-4) bousillent encore cette année leur potentiel, et c’est le bordel total chez les Blue Bombers de Winnipeg (1-5), qui viennent tout juste de renvoyer leur directeur général.
Pas compliqué, terminez avec une meilleure fiche que deux de ces trois formations et vous voilà à trois petits matchs de remporter la Coupe Grey! Et c’est ce qui pourrait bien sauver la saison du club montréalais : la médiocrité des autres équipes.
Oui, on est rendu là…
Dan Hawkins a brisé l’édition 2013 des Alouettes et il faut maintenant la réparer. Une remise à neuf qui ne se fera pas en une semaine, on l’a vu contre Toronto. Reste qu’on aurait dû au moins noter une quelconque amélioration.
À cet égard, les joueurs ne peuvent plus se cacher derrière le mauvais coaching. Quand tu perds possession du ballon à sept reprises, que ton entraîneur soit Hawkins, Jim Popp ou même Marc Trestman, tu perdras le match.
Avec les défis qui les attendent dans les cinq prochaines semaines, dont un duel samedi contre les Roughriders en Saskatchewan – l’endroit le plus hostile de la LCF –, ne vous attendez pas à des victoires flamboyantes pour vos Alouettes, qui devront néanmoins montrer que l’équipe progresse.
Sinon, malgré tout le football qu’il reste à jouer en 2013, même la porte d’en arrière pourrait leur être claquée au visage.