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La parole aux citoyens

Bonne nouvelle pour les milliers de citoyens qui en avaient exprimé le désir : dès le printemps prochain, l’Office de consultation publique de Montréal tiendra des audiences pour étudier la question de l’agriculture urbaine.

Si cette démarche est possible, c’est grâce au droit d’initiative, un outil démocratique reconnu par notre Charte montréalaise des droits et responsabilités, qui permet aux citoyens de proposer aux élus des sujets qui leur tiennent à cœur. Je réitère donc mes félicitations aux initiateurs de la pétition sur l’agriculture urbaine qui ont travaillé fort pour amasser plus de 29 000 signatures. Ce faisant, ils mettent en lumière les avantages qu’offre notre Charte du point de vue de l’exercice de la démocratie municipale, avantages qui sont loin d’être théoriques comme on peut le constater!

J’en profite pour rappeler que la Charte expose les droits et responsabilités, tant des citoyens que de la Ville. Les citoyens peuvent s’y référer, entre autres, s’ils considèrent que les services municipaux ne correspondent pas à ce qu’ils sont en droit de s’attendre sur ce plan. Il existe même une instance auprès de laquelle un citoyen qui a un motif sérieux de se sentir lésé peut faire appel. L’ombudsman de la Ville peut alors statuer sur la suite à donner à la plainte. La Charte expose également les valeurs et les principes qui doivent être promus au sein de notre collectivité, comme la paix ou l’égalité entre les citoyennes et les citoyens.  

Entrée en vigueur en 2006, notre Charte vient tout juste d’être bonifiée suivant les propositions de citoyens qui ont répondu à l’invitation de l’Office de consultation publique de Montréal. Par exemple, on retrouve dorénavant parmi les motifs de discrimination : le profilage racial et le profilage social. Autre exemple : en matière de développement durable, de nouveaux articles concernent la gestion responsable des ressources et la biodiversité. Voilà une bonne raison pour en prendre connaissance ou pour la relire.

Souvent citée par des organismes internationaux, notamment par l’UNESCO et l’ONU-HABITAT, comme un outil favorisant l’inclusion, elle est disponible en français, en anglais, en portugais, en arabe, en braille et, depuis tout récemment, en grec ainsi qu’en chinois. Son rayonnement international devrait ainsi s’accroître, ce qui nous incite à poursuivre nos efforts.

Pour lui faire parvenir une question : gerald.tremblay@journalmetro.com

– Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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