Les Alouettes constituent un dangereux adversaire…pour eux-mêmes.
La saison 2013 de vos Oiseaux ne serait peut-être pas affublée d’étiquettes telle que de misère et décevante s’ils ne s’étaient pas fait un point d’honneur de perdre une bonne partie de leurs matchs en se tirant dans le pied.
Que ce soit en laissant filer des avances au quatrième quart, en redonnant à qui mieux mieux le ballon à l’ennemi ou en collectionnant allègrement les pénalités, la troupe de Jim Popp semble trouver le moyen de bousiller ses propres efforts.
Parce que oui, cette édition 2013 des Alouettes se bat à chaque partie et je demeure convaincu qu’elle a encore assez de talent et de profondeur pour vaincre les meilleurs clubs de la LCF, même sans Anthony Calvillo.
Malgré sa fiche de 4-8, la formation montréalaise s’est rarement fait déclasser et se retrouve la plupart du temps en position de l’emporter en fin de rencontre.
Elle ne se donne seulement aucune chance d’y arriver…
On en a de nouveau eu la preuve samedi dernier face aux Tiger-Cats d’Hamilton. Une défaite de 28-26 qui rapproche dangereusement les Alouettes d’une exclusion des éliminatoires, advenant que les revers continuent de s’aligner lors des prochaines semaines.
Après deux duels où la piètre tenue de l’attaque a coulé les Montréalais, ce sont cette fois les unités spéciales qui semblaient s’être donné comme mission d’amputer le plus possible les chances de gagner du club. Les joueurs ont échappé le ballon au pire moment, ont cumulé une quantité gênante de punitions et se sont fait prendre sur une feinte de botté de placement.
Il ne reste donc que six matchs à cette équipe pour prouver qu’elle est meilleure que sa fiche ne l’indique, pour garantir sa place en séries et s’assurer que les trois facettes du jeu – défensive, offensive et unités spéciales — peuvent fonctionner en même temps.
Ce dernier tiers de la saison débute à domicile ce dimanche contre des Roughriders de la Saskatchewan assoiffés de victoire, eux qui ont baissé pavillon à leurs trois rencontres précédentes.
Or, avant de battre cette adversaire, les Alouettes devront d’abord éviter de se battre eux-mêmes.