Au moment d’écrire ces lignes, on prévoit que, dimanche, le temps sera nuageux, avec des éclaircies et quelques averses isolées. Un peu comme l’offre électorale : il y en a pour tous les goûts. Aucune raison de rester coincé entre sa doudou et ses activités favorites. Il vous faudra absolument prendre une petite marche vers le lieu de votation le plus près de chez vous et faire votre devoir de citoyen.
J’aurais pu dresser un bilan de la campagne, mettre en lumière les mauvais coups des candidats. Il y en a quelques-uns… Mais cela ne donnerait que plus d’arguments à tous ceux qui veulent s’abstenir. Ce n’est pas comme si le choix manquait avec pas moins de 11 candidats qui briguent le poste de maire de Montréal, et l’offre est tout aussi foisonnante pour ce qui est des autres postes disponibles dans les arrondissements.
Il est possible de voir le verre à moitié vide et se dire qu’aucun ne répond aux attentes. Mais il y a aussi l’option de voir le verre à moitié plein et se dire que le prochain maire permettra de tourner la page sur une période triste de la vie politique montréalaise.
Ce n’est pas pour minimiser le travail de la coalition, loin de là. L’équipe, dirigée par le maire Blanchard, a gardé le fort de manière remarquable. Mais un maire élu par une grande partie de la population montréalaise sera essentiel pour la suite. La campagne aura montré à quel point il est urgent pour la métropole de retrouver une position de force pour entreprendre les grands travaux qui s’imposent.
Le prochain maire devra restaurer la confiance et la fierté. Juste ça, c’est un défi en soi. Mais la liste des priorités ne pourra s’arrêter là. Les milliers d’employés municipaux devront rebâtir une culture organisationnelle. Il faudra compléter la réfection des infrastructures, développer un climat propice au développement. En somme, redonner aux Montréalais l’envie de rêver leur ville… Des services de base jusqu’aux grands projets. Rien de moins.
C’est une révolution, plus ou moins tranquille, qui peut s’amorcer lundi matin. Ce qui fera la différence, c’est le taux de participation. J’aimerais tellement me lever et voir en grosses lettres des premières pages de quotidiens titrant : «Participation record!» Car plus elle sera élevée, plus le message sera clair. C’est l’addition de chacun des gestes citoyens qui fera la différence pour qu’enfin Montréal puisse connaitre des temps plus cléments.