Les 32 équipes qualifiées pour la Coupe du monde de soccer au Brésil ont investi leurs bunkers respectifs, aux quatre coins du pays.
Des amateurs de toutes les nationalités commencent à fourmiller dans les aéroports et les rues des 12 villes hôtes. Les ouvriers travaillent d’arrache-pied pour parvenir à compléter, autant que possible, ces infrastructures qui se font encore attendre. On pense notamment au Corinthians Arena de São Paulo, où se tiendra demain le match inaugural entre le Brésil et la Croatie.
Malgré l’imminence de ce début tant attendu, le peuple brésilien ne semble pas encore atteint de la fièvre mondialiste. Tout le brouhaha logistique, l’explosion des coûts entourant le tournoi et la grogne populaire qui en découle sont les principaux facteurs qui semblent avoir grandement refroidi les ardeurs d’une nation normalement dingue de foot.
«On dirait que certaines personnes ont peur de montrer de l’excitation envers la Coupe du monde simplement parce qu’elles craignent d’être jugées, de passer pour superficielles», me racontait à ce sujet Sarah Sanchez, journaliste indépendante basée à Rio de Janeiro.
Cela dit, il ne faudrait pas s’étonner de voir cette situation changer du tout au tout une fois le premier coup de sifflet donné. Il arrive souvent qu’une certaine incrédulité précède un événement qu’on attend depuis trop longtemps (et Dieu sait que c’était le cas de cette coupe).
Pensez à votre dernier grand voyage, à ce moment où vous prenez place dans l’avion pour enfin réaliser ce qui vous attend. Jeudi, ce sera l’heure du décollage au Brésil, et la planète au grand complet devra boucler sa ceinture, car le vol sera tout sauf paisible: on ne l’aura pas baptisée «la Coupe des Coupes» pour rien!
Parlant de grands voyages, je me trouve à Rio depuis hier, où je passerai les cinq prochaines semaines à vivre le tournoi et les activités qui l’entourent au rythme du pays. Pour l’occasion, j’aurai l’immense plaisir de partager ces expériences, rencontres et anecdotes avec vous trois fois par semaine (plutôt qu’une).
L’Impact sur une belle lancée
Après avoir touché le fond du baril il y a deux semaines, l’Impact semble sur la voie de la rédemption. Une belle victoire à domicile (2-0) sur le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, puis la défense du titre de champion canadien (qualification à la Ligue des champions CONCACAF à la clé) devant le Toronto FC s’ajoutent à la confirmation à mots couverts du président Joey Saputo quant à l’arrivée prochaine de l’Argentin Ignacio Piatti. Un revirement de situation aussi soudain qu’improbable pour le onze montréalais, qui pourrait continuer sur cette belle lancée dès ce soir, en recevant le DC United au stade Saputo.