Il y a des semaines, voire des mois, pour ne pas dire des années, qu’une bonne partie de la population du Québec s’indigne. Le contexte international, et ici la collusion, la corruption, le mouvement Occupy ou les droits de scolarité sont autant de raisons qui ont mené des centaines de milliers de Québécois dans les rues.
Le climat est au ras-le-bol et aussi à la suspicion. Les élus, les gestionnaires, les dirigeants d’entreprise, tous ceux qui semblent de près ou de loin exercer le moindre pouvoir ou, pire encore, faire un peu de sous ont droit à toutes les insultes. Si tout n’est pas parfait, s’il y a place à amélioration dans bien des secteurs, il faut faire attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain et ne pas sombrer dans le découragement.
Il faut se donner de l’espoir à petite et à grande dose, car le monde continue de tourner. Des développeurs continuent d’innover pour créer de l’emploi et de la richesse afin de mieux la partager. Car le nœud de l’affaire est bien là. Si l’on veut être en mesure d’assurer la pérennité de nos services sociaux, il faudra bien être en mesure de garder nos communautés actives et vivantes.
Il faut qu’il y ait dans la population des gens avec le goût d’entreprendre. À cet égard, signalons que plus de 500 femmes se sont réunies au Palais des congrès sous le thème Femmes en mouvement afin de discuter de la place des femmes entrepreneures et gestionnaires. Ce fut une véritable bouffée d’air frais.
Si les femmes doivent encore s’outiller en affaires pour assurer la pleine équité, il n’en demeure pas moins qu’il y a des avancées significatives. De fait, près du tiers des entreprises du Québec appartiennent à des femmes, et 80 % des nouvelles entre-prises sont fondées par des femmes. De quoi briser l’image traditionnelle de l’homme d’affaires…
Il ne s’agit pas ici de dire que la présence des femmes est garante de tout, mais que la complémentarité et la diversité le sont. Les directions d’entreprise qui comptent des femmes dans leur équipe sont mieux outillées puisque plus représentatives de leur clientèle.
Tout ne va pas mal au Québec. Tout ne va pas mal à Montréal. Des choses changent dans le milieu des affaires. Si beaucoup reste à faire, les femmes y prennent davantage leur place. Il faut se le dire, c’est une bonne nouvelle.