Si le 8 mars est une journée privilégiée pour célébrer les droits des femmes, dresser le bilan des victoires en termes d’égalité des sexes et d’avancées à travers le monde, c’est aussi une occasion en or de faire le point sur le sexisme et les stéréotypes qui, eux, sont encore bien incrustés dans notre quotidien. Des femmes et des jeunes filles ont bien voulu se confier à moi. Voici quelques extraits :
- «Lors d’une entrevue d’embauche, on m’a dit : “Il n’y a que des hommes ici, donc vos conversations de maquillage, vous devrez les garder pour vous. Pensez-vous en être capable?” Conclusion : j’ai refusé l’offre.»
– Geneviève - «Au travail, un employé a renversé son café. Mon amie éponge le sol quand un collègue passe et lui dit tout bonnement : “Alors, tu retournes aux sources?
– Quoi? Comment ça?
– Ben tu sais, les femmes… le ménage!”»
– Cécilia - «Au secondaire, dans un cours d’éducation physique, les tests étaient évalués à la baisse pour les filles parce que, selon l’enseignant, “les filles ne courent pas aussi vite et ne sont pas aussi résistantes que les garçons.”»
– Roseline - «J’ai déjà fait une plainte pour harcèlement sexuel et psychologique au travail. On m’a offert un nouveau bureau au lieu de corriger la situation.»
– Audrey
Le sexisme est loin d’être mort. Il paraît si anodin que les hommes autant que les femmes en viennent encore trop souvent à le banaliser sans s’en rendre compte. Il est donc impératif de se mobiliser au quotidien et de dénoncer le sexisme afin de désamorcer ce type de préjugés.
- «Une amie m’a demandé combien de temps je prévoyais rester à la maison avec mon nouveau-né. Quand je lui ai dit que je ne le savais pas encore, car je voulais voir si mon conjoint prendrait ou non des semaines de congé parental, elle m’a répondu : “Voyons! Ce n’est pas la job du gars de rester à la maison!”»
– Marie-Pier - «Je jouais au soccer au parc après l’école, et un garçon de ma classe m’a dit : “Tu fais quoi ici? Tu devrais être à la maison en train de cuisiner.” Ma réponse : “Ne sois pas jaloux parce que tu n’es pas aussi bon que moi!”»
– Jessica - «Une fois, un directeur qui recevait un client m’a demandé si je pouvais cogner à la porte une fois leur réunion commencée pour offrir des boissons, afin que cela paraisse bien. J’ai refusé, lui disant que ça ne faisait pas partie de mes tâches. Aurait-il demandé à un réceptionniste homme de faire la même chose? J’en doute!»
– Caroline