À part d’avoir des positions très à droite, qu’ont en commun Nigel Farage, Boris Johnson, Marine LePen et Donald Trump? Le mensonge!
Nigel Farage, chef de l’UKIP, le parti de l’indépendance du Royaume-Uni, et Boris Johnson, l’ex-maire conservateur de Londres, sont les deux chefs de file du camp du Brexit. Les deux ne se privent aucunement d’user de mensonges pour inciter les électeurs britanniques à avoir peur de l’Europe.
En témoigne leur série de «mensonges» au sujet du service national de santé (NHS), cher aux Britanniques.
Quant à Donald Trump, le candidat des républicains aux prochaines élections présidentielles américaines, il est devenu le champion du monde toutes catégories des inepties pour attiser la peur de ses concitoyens envers les Mexicains, les musulmans, les Chinois et même les alliés naturels de son pays, comme le Japon et la Corée du Sud.
Le milliardaire américain forge des inepties à un tel point que la rédaction de la télévision publique française lui a consacré un palmarès des plus gros mensonges de sa campagne en cours.
Du côté de Marine LePen, malgré sa transformation extrême pour donner à son mouvement l’image d’une droite apaisée, elle ne rate aucune occasion pour montrer encore et encore du doigt l’autre comme la principale cause des malheurs de la France. Et cela ne date pas d’hier, face à l’épreuve des faits, le discours du Front national sur l’immigration s’écroule.
En effet, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou n’importe où sur notre planète, la résolution des problèmes qui secouent l’Occident est extrêmement compliquée et complexe. Or, Marine LePen, Donald Trump, Nigel Farage, et Boris Johnson font miroiter à leur peuple que la solution à leurs maux quotidiens est simple.
Les LePen, Trump, Farage et Johnson de ce monde représentent une nouvelle génération de politiciens d’extrême droite en Occident qui, pour gagner, sont prêts à embraser leurs propres pays à coups de mensonges et de discours populistes.
Leur discours est simple, pour ne pas dire simpliste. Il suffit de voter pour eux et leurs idées et tous les problèmes vont disparaître par des décisions «faciles»: ériger des murs aux frontières pour empêcher la horde de migrants et d’immigrés d’occuper l’Occident et tourner le dos au multilatéralisme commercial à coups de droits de douane.
Malheureusement, dans le monde d’aujourd’hui, qui ressemble de plus en plus à un village, ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement le chômage, la croissance économique, la maîtrise de l’immigration ou la lutte contre le terrorisme et son corollaire la guerre contre la terreur de Daech.
Ce qui est en jeu, c’est cette banalisation des discours haineux et de la possibilité de l’usage de la violence systémique par des candidats à la charge suprême. Jusqu’à quand?