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Retour à la terre à la mode de Montréal

Photo: Philippe-Vincent Foisy/Métro

Depuis la création d’une centaine de jardins communautaires dans les années 1970, Montréal s’était assise sur ses lauriers en matière d’agriculture urbaine. Mais depuis quelques temps, on assiste à un retour en force des initiatives à saveur agricole. État des lieux en trois coups de pioche.

Cueillir les fruits défendus
Que ce soit sur la rue ou dans les jardins privés, plusieurs arbres produisent des kilos de fruits sans trouver preneur. Pour remédier à cette surproduction, plusieurs initiatives de collectes ont été instituées par des citoyens.

Ainsi dans l’Ouest-de-l’île, Vergers de chez nous recrute une dizaine de volontaires qui s’organisent pour effectuer les cueillettes chez des propriétaires qui leur ouvrent la porte de leur jardin.

Le fruit de la collecte va comme suit: 1/3 pour le propriétaire de l’arbre, 1/3 pour les glaneurs et 1/3 pour des organismes communautaires.

«L’année dernière, on a récolté près de 400 lbs de fruits dans environ 10 arbres de l’Ouest-de-l’île», indique Geneviève Lussier, instigatrice du projet. Dans le même genre, signalons aussi l’existence de l’organisme Les Fruits défendus, qui dessert le secteur du centre-ville.

Fruits et légumes en libre-service
Dans plusieurs quartiers de la ville, de généreux jardiniers participent au mouvement Incroyables comestibles.

Cela consiste à planter des fruits, des légumes ou des fines herbes sur le bord de la rue et d’inviter les passants à se servir. Leur slogan: Plantez, arrosez, partagez.

L’idée a été reprise par le regroupement de commerçants Destination centre-ville, qui a ensemencé le pourtour de cinq stationnements «pour en changer l’allure», selon les mots de son directeur André Poulin.

Au coin du boulevard de Maisonneuve et de l’avenue Union, on attend avec impatience que les raisins et les tomates cerises soit mûres. L’année dernière on avait gouté aux framboises du stationnement de l’avenue du Président-Kennedy.

Pour trouver les meilleurs emplacements, les adeptes d’agriculture urbaine peuvent désormais compter sur un nouvel outil: Falling Fruit. Le site internet se présente sous une forme de carte terrestre contributive où les internautes peuvent géolocaliser les arbres fruitiers de leur ville partout dans le monde.

Qui veut du p-oignon?
Si vous voulez faire beaucoup de p-oignon, contactez le Marché solidaire Frontenac. Le gestionnaire des fameux Fruixi, ces mini-épiceries à pédales, cherche à acquérir les surplus issus de potagers urbains. En échange ces derniers recevront du p-oignon, une monnaie d’échange qui leur permettra de s’offrir d’autres produits proposés par le marché.

«L’objectif est de rapprocher les consommateurs de leur source de nourriture et d’éviter le gaspillage dans les récoltes des jardiniers», explique Claudia Atomei, coordonatrice du projet.

Les produits doivent être cueillis le jour même et respecter les principes de l’agriculture biologique. Selon le site internet Agriculture Urbaine Montréal, «le Marché Frontenac mène également un projet de jardinage en pots (smart pot) auprès d’une quinzaine d’aînés et des personnes à mobilité réduite dans les Tours Frontenac».

C’est ce qu’on appelle avoir de la suite dans les idées!

Et aussi…

Des initiatives du genre, il y en a d’autres comme:

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