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On a testé le train Montréal-New York 

Une passagère contemplant les magnifiques paysages bordant le lac Champlain. Photo: Jason Paré, Métro

Vous souhaitez visiter Times Square, assister à une comédie musicale sur Broadway ou boire un cognac dans un bar jazz de Greenwich Village? Prêt à tout pour vous informer, Métro a testé le trajet Montréal-New York offert par la compagnie ferroviaire Amtrak, en collaboration avec VIA Rail, de retour sur les rails depuis le début du mois d’avril. 

Disons-le d’entrée de jeu, l’auteur de ces lignes allait passer une longue fin de semaine dans la Grosse Pomme pour le plaisir – et en bonne compagnie. Le trajet ne fut donc pas déplaisant, malgré quelques ratés et une durée allant de 11 à 12 heures, ce qui inclut un arrêt de près de 90 minutes à la frontière afin de permettre aux douaniers de monter dans le train et de vérifier les passeports des passager.ère.s. 

À titre de comparaison, un vol vers la mégalopole américaine prend une heure trente et l’autobus, huit heures – cette dernière option étant toutefois beaucoup moins confortable que le train.

Vous l’aurez compris, il faut donc prévoir une journée complète de voyage pour arriver à destination, d’autant plus que le départ de Montréal est prévu à 11h10 – celui à partir de New York étant un peu plus tôt, vers 8h40. 

Des paysages magnifiques 

Comme une partie du parcours passe entre les monts Adirondacks et le lac Champlain, la vue n’est pas à négliger. Une place du côté de la fenêtre est donc conseillée afin que vous profitiez des magnifiques paysages au maximum! 

Cependant, malgré les beautés naturelles qui défilent sous nos yeux, que la durée du trajet soit quasiment le double du temps de parcours en voiture demeure un frein pour certain.e.s. 

C’est le cas de deux dames à bord interrogées par Métro qui ont confié qu’elles opteront pour la voiture ou l’avion la prochaine fois pour aller à New York. Précisons toutefois que les deux étaient fumeuses et qu’attendre jusqu’à Albany pour en griller une était apparemment un supplice difficile à supporter! 

Les wagons-restaurants sont un endroit parfait pour admirer les paysages défilant sous nos yeux.
Photo: Jason Paré, Métro

Un service à améliorer 

Quelques accrocs sont venus «pimenter» le trajet. Lors de l’aller, une panne d’ordinateur a prolongé le voyage d’une heure. De plus, comme la compagnie refait le plein de nourriture aux États-Unis, il n’y avait plus de repas chauds pour l’heure du souper. 

Se nourrir de bretzels et de bœuf jerky, ce n’est pas particulièrement sain comme repas, même s’il y a de l’alcool et de la bière pour nous aider à avaler le tout! 

Heureusement, l’employé dans les wagons-restaurants était d’une jovialité communicative et même si les places sont limitées, les tables-banquettes s’y trouvant sont franchement agréables pour prendre un verre, manger un hot-dog réchauffé au micro-ondes ou jouer aux cartes. Ça change le mal de place, comme on dit! 

Enfin, le wi-fi n’était pas particulièrement efficace. Mieux vaut télécharger balados et séries télé à l’avance ou s’apporter un bon livre pour passer le temps. À moins d’utiliser ses données personnelles, ce qui implique souvent des frais supplémentaires, sauf si vous avez un forfait cellulaire qui inclut le territoire étatsunien.   

Si des places étaient toujours disponibles après le départ de Montréal, ce n’était plus le cas au retour de New York.
Photo: Jason Paré, Métro

Un retour crève-cœur  

Pour ce qui est du retour – toujours plus difficile que l’aller puisqu’on aurait bien aimé prolonger son séjour –, notons d’abord que les indications sont légèrement déficientes dans le Moynihan Train Hall de la Penn Station. Restez à l’affût et allez directement vous informer au comptoir d’Amtrak si vous voulez éviter de vous faire prendre au dépourvu! 

Mieux vaut aussi arriver tôt lorsque vous n’êtes pas seul.e.s et si vous souhaitez vous asseoir avec votre conjoint.e, vos ami.e.s, vos parents/enfants, ainsi de suite, puisque cette ligne dessert également différentes villes américaines. Il y avait donc moins de places au retour qu’à l’aller. 

Heureusement, pour ce qui est du trajet entre New York et Montréal, il n’y a pas eu de pénurie de bouffe, mais ne vous gênez surtout pas pour vous en apporter, d’autant plus que la voiture-restaurant est parfois fermée – dont lors du passage aux douanes. 

De plus, il semble que le permis d’alcool se limite aux États-Unis, alors oubliez ça le verre de vin pour les dernières heures du trajet! 

Comme il faudra attendre quelques années pour qu’un train plus rapide et plus efficace voie le jour sur la ligne Adirondack, la patience est encore de mise d’ici là si vous souhaitez utiliser ce moyen de transport pour vous rendre à New York. Un moyen de transport qui, rappelons-le, demeure plus écologique que l’avion ou la voiture, ce qui n’est pas négligeable (du moins pour ceux et celles qui ont un minimum de conscience environnementale). 

Bref, malgré une nourriture plutôt médiocre et un trajet beaucoup trop long, le train, dont le prix du billet aller-retour se situe autour de 220 $, demeure une meilleure option que le bus. 

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