CHUM: «Il faut que le conseil soit souverain», dit le nouveau président

Jean-Claude Deschênes est depuis lundi le président du conseil d’administration (CA) du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Métro s’est entretenu avec cet homme à la longue expérience en administration publique dans le domaine de la santé au sujet de son nouveau rôle.

Par le passé, des lacunes dans la gouvernance du CHUM ont été soulevées. Comment le CA peut-il améliorer cette gouvernance?
Il y a un processus d’amélioration continu. Il va notamment y avoir une réorganisation du travail des comités du CA et des précisions sur l’information dont le conseil a besoin pour remplir son mandat. Il faut aussi améliorer nos rapports avec l’Université de Montréal, le ministère [de la Santé] et l’Agence de [la santé et des services sociaux de] Montréal. Il faut examiner tout ce qui peut contribuer à perfectionner la réalisation de nos missions, qui sont les soins spécialisés et ultra spécialisés, l’enseignement et la recherche.

Comment comptez-vous améliorer ce climat au sein du CA, qui a été décrit comme un «climat de méfiance assez généralisé»?
Il faut éviter d’avoir deux classes d’administrateurs, par exemple entre le comité exécutif et le conseil d’administration. Il faut rendre plus fluide l’information entre toutes les parties du conseil d’administration. Il faut faire en sorte que le conseil soit souverain, que ce soit lui qui prenne les décisions. Le comité exécutif sera moins actif.

Est-ce que, comme l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux, vous croyez qu’il sera difficile de maintenir l’accessibilité et la qualité des services avec le cadre budgétaire à venir?
C’est sûr que c’est un défi, qui d’ailleurs est un défi permanent. Il n’y a jamais assez de ressources pour l’ensemble des besoins. Il va y avoir des priorisations à faire. On va devoir identifier les zones d’amélioration de la performance pour avoir le meilleur rendement possible des ressources dont on dispose.

Quelles sont vos priorités d’action?
Les délais d’attente dans certains services sont vraiment inacceptables. Il faut travailler en priorité à ce que l’accessibilité des patients aux soins soit améliorée.