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Arctic Circle: Le Québec est à l’ère de la diplomatie climatique

Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

REYKJAVIK, Islande — Le Québec est à l’ère de la diplomatie climatique, a commenté le premier ministre Philippe Couillard, au terme de sa participation à la conférence internationale Arctic Circle, à Reykjavik, en Islande, samedi.

En point de presse, M. Couillard a rappelé que l’événement, auquel il participait pour la troisième année de suite, était au départ une rencontre plus modeste à caractère scientifique sur les questions nordiques, avant de devenir un véritable événement de politique internationale, à portée beaucoup plus large, incluant la lutte aux changements climatiques.

La participation active et continue du Québec à cette conférence ouvre donc la porte à une forme de diplomatie climatique, selon lui.

Il cite aussi en exemple sa participation prochaine, en novembre, à Marrakech, au Maroc, à la conférence des Nations unies COP22, qui doit assurer la mise en oeuvre de l’accord de Paris signé en décembre par de nombreux pays pour lutter contre le réchauffement de la planète.

L’idée consiste à «amener les relations internationales du Québec encore plus loin», et de profiter de chaque tribune pour atteindre ce but, a-t-il illustré.

Dans cet esprit, l’avenir des pays nordiques constitue «un enjeu très prometteur», une carte de visite pour accroître le rayonnement international du Québec dans les prochaines années.

Le conférencier-vedette de l’Arctic Circle cette année était le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, venu faire un véritable réquisitoire pour la lutte aux changements climatiques. Le moment est crucial, a-t-il indiqué, exhortant les pays du globe à tout mettre en oeuvre pour réduire l’impact attendu du réchauffement de la planète, dont les pays nordiques font déjà les frais avec la fonte accélérée des glaciers. C’est l’avenir de l’arctique qui est en jeu, a-t-il estimé.

La conférence Arctic Circle a accueilli quelque 2000 personnes, chercheurs et leaders politiques pour l’essentiel, en provenance d’une cinquantaine de pays.

Elle dispose d’un budget d’environ 1,3 million $ CDN et le Québec est le seul État à y contribuer financièrement, à hauteur de 50 000 $ annuellement.

Le financement de l’événement est assuré par des contributions de diverses fondations, des organismes environnementaux et des entreprises privées.

L’ex-président du pays, Olafur Ragnar Grimsson, a dit que l’événement devait être financé majoritairement par des fonds privés, non gouvernementaux, mais que la contribution du Québec était un «signal d’appui» important à l’événement.

En matinée, M. Couillard avait rencontré la délégation québécoise, formée de chercheurs et d’universitaires versés dans les questions nordiques qui souhaitent partager l’expertise québécoise développée en ce domaine.

Parmi eux, une vingtaine au total, notons les noms de Brigitte Bigue, directrice de projet à l’Institut nordique du Québec, Yves Bégin, vice-recteur à la recherche à l’INRS, Louis Fortier, professeur à l’Université Laval, Suzanne Lalonde, chercheure au réseau ArcticNet, et Jean-Philippe L. Messier, directeur général de la Réserve mondiale de la biosphère de Manicouagan-Uapishka.

Une entente de collaboration entre huit centres de recherche nordiques québécois et islandais a été signée samedi, en présence du premier ministre. Les chercheurs des deux pays pourront ainsi accentuer le partage des connaissances sur des projets d’intérêt commun.

Aucun financement supplémentaire n’est associé à cette entente de collaboration visant notamment l’échange de professeurs et des stages de formation.

Durant sa présentation aux membres de la délégation, M. Couillard a noté l’utilité du travail des chercheurs. Il a mentionné que les décisions politiques reliées au Plan nord et à la stratégie maritime devaient s’appuyer sur la science et les preuves scientifiques, en admettant que c’était «facile à dire, mais pas facile à faire».

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