Pas de projet domiciliaire pour musulmans à Saint-Rémi

La venue d’un projet domiciliaire d’une centaine de maisons en Montérégie destiné spécifiquement à la communauté musulmane ne verra pas le jour à Saint-Rémi, a déclaré la mairesse Sylvie Gagnon-Breton.

«Le promoteur est à la recherche d’un terrain de 100 hectares pour son projet. Il n’y en a pas dans le périmètre urbain de la Municipalité. Quant au territoire champêtre de notre Ville, c’est la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qui fait les règles. Donc, c’est pratiquement impossible que ce projet s’installe ici», a-t-elle déclaré en entrevue au Reflet.

Pas de ghetto
La mairesse a rappelé que les décisions de la Municipalité entourant le développement domiciliaire se basaient uniquement sur la règlementation et non sur la discrimination.

«Si quelqu’un vient présenter un projet de 100 maisons, il faut qu’il cadre dans le zonage. N’importe qui peut partir un développement, peu importe ses croyances, du moment qu’il respecte le zonage», a-t-elle expliqué.

Sur un plan personnel, elle s’oppose à la nature du projet de par sa forme.

«Je ne veux pas de ghetto. Nous sommes une région qui accueille beaucoup de travailleurs étrangers (Mexicains et Guatémaltèques). Je suis pour la diversité des cultures, des gens, le tout dans le respect. On n’empêche personne de venir s’établir chez nous, au contraire», conclut-elle.

Trois régions
Saint-Rémi – Napierville est une des trois régions envisagées pour la création de ce développement. Rougemont – Saint-Jean-sur-Richelieu à l’Est et Saint-Amable – Varennes au Nord sont également des zones désignées, selon un reportage de Radio-Canada diffusé le 14 novembre.

Ce plan initié par un comptable et fiscaliste de 68 ans, Nabil Warda, doit être présenté vendredi le 18 novembre aux fidèles de la mosquée de Brossard. Une centaine de familles devraient s’établir dans un secteur situé à une trentaine de kilomètres de Brossard.