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Négos dans la construction: la médiation débute

Photo: Archives Métro
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La médiation vient de commencer dans les secteurs institutionnel, commercial et industriel de l’industrie de la construction, dans le but de faciliter les négociations entre les parties patronale et syndicale.

La ministre du Travail a finalement nommé comme médiatrice Lise Lavallée, qui avait déjà été affectée à titre de conciliatrice au dossier.

La médiatrice a réuni les parties patronale et syndicale, jeudi, et d’autres dates de rencontres de négociations ont été arrêtées.

L’ajout de nouvelles dates de négociation a encouragé l’Association de la construction. Cela «nous laisse croire qu’une entente pour le 30 avril est toujours possible», écrit-elle dans son bulletin interne diffusé vendredi.

La négociation est plutôt laborieuse, cette année, dans ces sous-secteurs de l’industrie de la construction que sont l’institutionnel, le commercial et l’industriel. Dès la première rencontre, le 19 janvier, les parties patronale et syndicale n’avaient même pas réussi à s’entendre quant à la signature d’un protocole de négociation pour en déterminer les balises — ce qui avait abrégé la rencontre.

Une demande de conciliation avait vite été demandée par la partie patronale de ce sous-secteur, l’Association de la construction du Québec, qui représente 17 000 entrepreneurs.

Puis une demande de médiation avait ensuite été demandée par l’Alliance syndicale, formée des cinq associations de l’industrie — la FTQ-Construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction.

L’association patronale a soumis une liste de 12 enjeux desquels elle veut discuter: les salaires, les heures supplémentaires, la mobilité de la main-d’oeuvre, les frais de déplacement, les horaires de travail, la période d’essai, l’indemnité pour équipement de sécurité, le statut de chef de groupe et chef d’équipe, la notion d’industrie lourde, les primes, l’indemnité pour intempérie et les différents moyens pour régler les conflits.

Les conventions collectives viennent à échéance le 30 avril.

La ministre du Travail, Dominique Vien, a déjà écrit aux parties, il y a quelques mois, disant souhaiter que les conventions soient renouvelées sans conflit de travail, vu l’importance économique de l’industrie de la construction pour toutes les régions du Québec.

Quelque 175 000 ouvriers sont directement touchés par cette négociation, qui touche également les autres secteurs. Les conditions du secteur résidentiel sont négociées entre l’Alliance syndicale et l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation (APCHQ). Les conditions du secteur du génie civil et de la voirie sont négociées entre l’Alliance syndicale et l’Association des constructeurs de routes et grands travaux (ACRGTQ).

Quant à l’Association des entrepreneurs en construction du Québec (AECQ), elle négocie les clauses qui sont communes à tous les secteurs de l’industrie.

Les négociations ont cours dans un contexte où l’industrie est confrontée à une baisse du nombre d’heures de travail, depuis le sommet qui a été atteint en 2012.

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