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Québec et les Attikameks se rencontrent

QUÉBEC – Les émissaires du gouvernement du Québec et des Attikameks se rencontrent lundi pour négocier.

Ils doivent trouver une solution au blocus qui dure depuis le 25 juin. Les Attikameks barrent la route aux camions qui transportent du bois sur leur territoire en Haute-Mauricie.

Ils ont toutefois convenu d’une trêve jusqu’à lundi 23h59, le temps de discuter des propositions du gouvernement.

Dans une lettre transmise la semaine dernière, le premier ministre Jean Charest a proposé à cette nation autochtone une table de discussions pour aborder les enjeux qu’elle veut régler. Les Attikameks souhaitent discuter notamment de la cogestion du territoire et des redevances sur les ressources naturelles.

La porte-parole par intérim du ministre responsable des Affaires autochtones a confirmé que la rencontre avait lieu lundi en journée. Audray Gauthier a toutefois précisé que le ministre Geoffrey Kelley ne prenait pas part à la rencontre.

Pendant la trêve, les Attikameks ont aussi sondé leur communauté sur la proposition du premier ministre, l’idée d’une table bilatérale pour faire avancer le dossier.

«Ils (les Attikameks) voulaient consulter les gens par rapport à la rencontre qui a lieu aujourd’hui», a poursuivi Mme Gauthier.

Toutefois, elle ignorait quel était précisément l’ordre du jour et les sujets qui allaient être abordés durant les pourparlers de lundi.

Toutefois, il était connu que les Attikameks devaient présenter un projet d’entente au gouvernement du Québec.

Pour leur part, les Attikameks ont indiqué qu’ils n’allaient pas commenter avant mardi. Selon la relationniste en charge du dossier, Suzanne Bourdon, ils préfèrent attendrent l’issue des pourparlers avant d’accorder des entrevues.

La nation attikamek tente d’obtenir une entente depuis plus de 30 ans, un accord à l’image de la Convention de la Baie-James signée par les Cris. Elle exige une formule de cogestion du territoire et la mise en place de mécanismes de redevances sur l’exploitation des ressources naturelles.

Pour l’instant, seules des ententes à la pièce sont conclues entre les compagnies d’exploitation forestière et les Attikameks et ce, depuis 15 ans environ.

Il arrive donc que l’industrie accepte de discuter — parfois avec chacune des familles qui a une ligne de trappe, un territoire de chasse ou de pêche, par exemple — afin d’établir des accords mutuels pour l’exploitation. Cependant, les entreprises n’ont aucune obligation de respecter ces accords officieux.

Les résidants des réserves attikameks de Wemotaci, Manawan et Opitciwan espèrent arriver à une entente de principe avec le gouvernement d’ici au 30 août.

Si aucun accord n’est conclu au terme de la réunion de lundi, les blocus reprendront dès le lendemain, soit mardi, ont indiqué les Attikameks par voie de communiqué.

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