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Santé: plus de postes vacants que de chômeurs

Photo: Getty Images/iStockphoto

MONTRÉAL — Il y avait plus de postes vacants que de chômeurs dans le milieu de la santé au pays en 2015 et 2016, révèle Statistique Canada mercredi en publiant une nouvelle étude sur l’offre et la demande sur le marché du travail.

Et ce constat vaut pour toutes les provinces canadiennes, souligne l’organisme fédéral.

Il a analysé les données pour les deux plus récentes années disponibles en se penchant tout particulièrement sur le ratio chômeurs-postes vacants.

Ce ratio est important afin de cibler les secteurs de l’économie où il y a une pénurie ou un surplus de main-d’œuvre. Il peut également aider à déterminer si les compétences recherchées par les employeurs diffèrent de celles disponibles sur le marché du travail, souligne Statistique Canada. Lorsque le ratio est inférieur à 1,0, il y a plus de postes vacants que de chômeurs.

Statistique Canada tire certaines conclusions, dont celle-ci: parmi toutes les grandes catégories professionnelles, les emplois en santé présentent le ratio chômeurs-postes vacants le plus bas, soit 0,7.

Et il était encore plus faible parmi les professionnels en soins infirmiers, se situant à 0,3.

Dans l’ensemble, au pays, il y avait 3,4 chômeurs pour chaque poste disponible. Le ratio est calculé à partir de la moyenne de 1,33 million de chômeurs et des 390 100 postes vacants en 2015 et 2016.

Depuis le début de 2017 par contre, les conditions du marché du travail se sont améliorées. Au cours du deuxième trimestre, le ratio était de 2,8 chômeurs par poste vacant.

Des chômeurs éduqués?
Près de la moitié de tous les chômeurs canadiens (49 pour cent) avaient fait des études postsecondaires.

Mais plus des deux tiers des postes vacants en 2015 et 2016 n’exigeaient pas plus qu’un diplôme d’études secondaires.

Bref, il semble y avoir un certain décalage entre les postes vacants et les compétences des chômeurs, indique Statistique Canada dans son analyse.

L’organisme souligne ainsi que si les chômeurs ayant fait des études universitaires avaient limité leur recherche d’emploi aux postes nécessitant de telles études, on compterait plus de 5,9 chômeurs diplômés universitaires par poste vacant.

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