Soutenez

Marissal lance sa campagne à l'investiture

Photo: Josie Desmarais/Métro
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’aspirant candidat de Québec solidaire, Vincent Marissal, espère enfin tourner la page sur la controverse entourant ses discussions avec le Parti libéral du Canada pour se concentrer sur la campagne électorale dans la circonscription de Rosemont, qu’il espère ravir au chef du Parti québécois, Jean-François Lisée.

«Je ne me ferai pas faire une prise de sang, je ne ferai pas pipi dans un petit pot pour qu’on mesure la qualité de mes convictions, moi je sais qui je suis», a-t-il laissé tomber dimanche après-midi, en entrevue lors du lancement de sa campagne à l’investiture.

«On m’a fait toutes sortes de procès d’intention depuis un mois. J’ai lu des affaires des fois et je me demandais vraiment si on parlait de moi», a-t-il ajouté.

M. Marissal lançait dimanche après-midi sa campagne à l’investiture pour représenter Québec solidaire (QS) dans la circonscription montréalaise, une course pratiquement gagnée d’avance puisque personne ne se présentera contre lui.

L’assemblée d’investiture dans Rosemont est prévue le 31 mai, mais M. Marissal n’a aucun opposant et la date pour poser sa candidature est déjà passée. Québec solidaire donne toutefois la possibilité aux membres de voter contre un candidat, même s’il n’y en a qu’un.

Depuis qu’il a annoncé au début du mois d’avril qu’il se lançait en politique avec Québec solidaire, un parti souverainiste, M. Marissal a été forcé de s’expliquer sur des pourparlers qu’il a eus avec le Parti libéral du Canada (PLC), un parti résolument fédéraliste.

M. Marissal a admis qu’il aurait dû être plus «clair» au départ lorsqu’il s’est fait questionner sur le sujet, et il reconnaît qu’il aurait pu agir autrement avec le recul. Mais selon lui, il est temps de passer à autre chose.

«Je tiens à préciser, parce qu’après ça je n’en parle plus: je n’ai jamais sollicité de siège auprès des libéraux fédéraux, pas plus qu’auprès des autres partis qui m’ont approché et ils ont été très nombreux depuis une dizaine d’années», a-t-il conclu.

Pas une guerre contre Lisée

À quelques mois des élections provinciales, Vincent Marissal prévoit faire campagne dans Rosemont sur les enjeux locaux, mais aussi en faisant la promotion du programme de Québec solidaire, notamment sur la gratuité scolaire et le salaire minimum à 15$.

«Les gens de Rosemont, je les connais, ils m’en parlent aussi de ce qui les touche à l’école, à l’hôpital; le transport en commun ça ne va vraiment pas bien. On va parler de ce qu’on propose réellement», a-t-il indiqué.

Le futur candidat insiste pour dire qu’il a choisi la circonscription de Rosemont parce qu’il y habite, et non parce qu’il voulait défaire le chef péquiste, Jean-François Lisée, qu’il «respecte».

«J’ai entendu des commentateurs dire: « Ça se fait pas, ça, c’est une déclaration de guerre ». Moi, là, je ne me suis pas levé un matin en me disant que ce serait l’fun d’aller me battre contre Jean-François Lisée dans Rosemont, ça ne s’est pas passé comme ça», a-t-il expliqué.

«Jean-François Lisée, c’est un homme que je respecte, dont je connais les capacités, mais dont je connais aussi les limites. Jean-François Lisée, c’est mon député depuis des années, et moi la dérive identitaire du PQ, ça ne m’a pas plu beaucoup et en passant, ça n’a pas plu à mes voisins non plus.»

QS «va mieux que jamais», selon Nadeau-Dubois

À quelques mois des élections, M. Marissal et le coporte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, reconnaissent qu’il reste du travail à faire à la lumière des derniers sondages.

Les intentions de vote pour QS s’étaient améliorées de manière importante à l’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois l’an dernier, avant de redescendre, puis de stagner selon les plus récents coups de sonde. Dans un sondage Léger mené pour le compte du réseau LCN au début d’avril, Québec solidaire se voyait attribuer 9 pour cent des intentions de vote.

Mais selon M. Nadeau-Dubois, Québec solidaire n’a jamais été en aussi bonne posture.

«On n’a jamais eu autant de membres, on n’a jamais eu un financement autant important que ça. On se dirige vers la plus grande campagne électorale depuis notre fondation en termes de moyens. Et on n’a jamais eu autant de possibilités concrètes de faire des gains électoraux», a-t-il plaidé.

«Le départ d’Amir (Khadir) de l’Assemblée nationale, c’est sûr que c’est une page qui se tourne. En même temps, il y a une nouvelle vague qui est prête à prendre la relève. Amir n’aurait pas quitté s’il n’avait pas eu ce sentiment-là», a-t-il ajouté.

Député depuis 2007, Amir Khadir a annoncé la semaine dernière qu’il ne se représenterait pas dans la circonscription montréalaise de Mercier. Le nom de la candidate qui lui succèdera sera annoncé ce lundi.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.