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Ottawa interdit un ingrédient des 'sels de bains'

Stéphanie Marin - La Presse Canadienne

OTTAWA – Le gouvernement fédéral rend illégal un ingrédient-clé de la drogue de rue communément appelée «sels de bain», qui serait à l’origine d’une violente attaque en Floride où un homme intoxiqué a dévoré une partie du visage de sa victime.

Il sera dorénavant interdit de posséder, d’importer et de trafiquer cet ingrédient actif qui est le MDPV et qui entre dans la composition de la drogue.

«Cela fera en sorte qu’il sera plus difficile pour les gens de faire le trafic, de produire ou de vendre ce qui est appelé ‘sels de bain’, a fait valoir mercredi la ministre de la Santé, Leona Aglukkaq.

Le fait que l’ingrédient soit maintenant visé — et interdit — par la loi réglementant certaines drogues et autres substances va aussi donner aux policiers et aux agents frontaliers les pouvoirs nécessaires pour agir, a-t-elle expliqué.

La décision de bannir le MDPV fait suite aux préoccupations exprimées par les responsables de la santé au sujet des risques pour la santé et la sécurité associés avec la consommation de la substance, a indiqué la ministre.

Cette drogue synthétique ressemble effectivement aux sels de bains parfumés, mais est consommée pour ses effets psychotropes. Elle peut avoir pour effet de sévères crises d’anxiété, des psychoses et des hallucinations.

Le MDPV fait dorénavant partie de la même catégorie de drogue que l’héroïne et la cocaïne.

La drogue est devenue tristement célèbre après une attaque survenue le 26 mai dernier à Miami, au terme de laquelle les policiers ont abattu un homme qui arrachait le visage de sa victime avec ses dents.

Les compte-rendus faits par les médias indiquaient que les policiers et les experts en médecine croient que l’attaque est due à la prise de MDPV, qui est présentée par les revendeurs comme étant de l’ecstasy, selon la police.

Selon le sénateur Jean-Guy Dagenais, qui accompagnait la ministre lors de l’annonce mercredi, cette drogue est surtout utilisée par les adolescents.

Elle serait aussi plus présente dans l’Est du pays, notamment au Québec, selon le coordonnateur national des drogues synthétiques de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Luc Chicoine.

L’Association canadienne des chefs de police estime par ailleurs que l’interdiction de la substance est «une étape importante visant à empêcher les groupes criminels organisés d’acquérir cette substance illégale et d’en faire le trafic».

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