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Le PQ promet 2,3G$ pour rénover les écoles

PQ leader Jean-Francois Lisee speaks to the media after the English language debate, Monday, September 17, 2018 in Montreal. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le Parti québécois (PQ) promet de dépenser 2,3 milliards $ supplémentaires sur quatre ans afin de construire et de rénover les écoles du Québec.

«C’est une urgence nationale», a déclaré mercredi la vice-chef du PQ, Véronique Hivon.

«La moitié des écoles du Québec ont des cotes insatisfaisantes de D et E en termes de déficit d’entretien.»

Le PQ injecterait cette somme dans l’enveloppe du Plan québécois des infrastructures (PQI) 2018-2028, qui prévoit déjà des centaines de millions de dollars pour rénover les écoles.

Avec cette promesse, le PQ ajouterait en moyenne 575 millions $ par année, mais il prévoit dépenser davantage dans les premières années pour lancer rapidement ce chantier.

Quant au budget du PQI, il serait augmenté de 10 milliards $, pour un total de 110 milliards $ sur dix ans. Mis à part l’éducation, les sommes supplémentaires seraient investies en transport en commun, ainsi que dans les CHSLD et les CPE.

Le PQa annoncé d’autres engagements visant le secteur de l’éducation, mercredi.

Il compte adopter dans chaque commission scolaire un «seuil garanti de services professionnels» pour que ceux-ci deviennent «incompressibles» par le gouvernement.

Cette mesure, que le parti compare au ratio élèves-professeur, servirait de «plancher» pour s’assurer que les enfants aient toujours accès à un certain nombre de professionnels par commission scolaire.

«Il y aura un plancher qu’on va déterminer avec des ratios pour l’ensemble du Québec — il va donc y avoir un seuil minimal — et ensuite par rapport au nombre d’élèves qui ont des difficultés, qui ont des problèmes particuliers par commission scolaire; il va y avoir des variations», a expliqué Mme Hivon.

Le PQ promet également de s’attaquer à la précarité des enseignants, un facteur qui sera pris «très au sérieux lors de la prochaine négociation», a signalé la vice-chef.

«Nous n’allons pas faire comme d’autres partis qui disent qu’ils vont augmenter les salaires, mais où on ne voit aucune ligne à cet effet-là dans le cadre financier. Nous de notre côté, on veut cesser la précarité», a-t-elle expliqué, décochant une flèche à la CAQ et au PLQ.

Préparatifs pour le débat

C’est la vice-chef Véronique Hivon qui était responsable de l’annonce en compagnie de Carole Poirier et Jean-Martin Aussant, à Montréal.

Le chef péquiste Jean-François Lisée n’a pas pris part aux événements de campagne, mercredi, puisqu’il se prépare pour le prochain débat des chefs, qui sera diffusé jeudi au réseau TVA.

M. Lisée participera aussi cette semaine à l’enregistrement de l’émission «Tout le monde en parle», à laquelle ont également été conviés tous les autres chefs de partis.

Au cours des dernières heures, le chef du PQ a multiplié les entrevues avec les médias, et il semblait encouragé par le nouveau sondage de la firme Léger qui fait état d’une hausse des intentions de vote pour le PQ depuis un mois.

Montée du PQ et de QS

Selon le coup de sonde mené pour le compte des médias de Québecor, 21 pour cent des électeurs voteraient pour le PQ si une élection avait lieu de nos jours. Il y a un mois, Léger accordait 18 pour cent des votes au parti, mais en même temps, il stagne depuis deux semaines, selon les chiffres de la firme de sondage.

La croissance du PQ semble toutefois être moindre que celle de Québec solidaire (QS), dont les appuis ont bondi de 3 pour cent depuis deux semaines.

Léger a réalisé le sondage auprès de 3017 personnes entre le 14 et le 17 septembre, donc après le premier débat des chefs. Comme l’enquête a été réalisée sur le web, la marge d’erreur ne s’applique pas.

Mme Hivon a tenté de minimiser la menace de Québec solidaire, en laissant entendre que le parti de gauche est trop idéaliste.

«C’est nous qui avons la tête et le coeur. C’est nous qui avons le progressisme et le réalisme. C’est nous qui allons pouvoir faire advenir ce que nous mettons de l’avant», a-t-elle déclaré.

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