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Le PQ veut procéder à une réforme démocratique

PQ leader Jean-Francois Lisee speaks to the media after the English language debate, Monday, September 17, 2018 in Montreal. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONT-LAURIER, Qc — Le Parti québécois (PQ) entend mettre en place une importante réforme démocratique advenant son élection, qui inclura l’abolition du mode de scrutin actuel, la mise à jour de la Loi sur l’accès à l’information et une révision des pratiques parlementaires à l’Assemblée nationale.

Le chef du PQ, Jean-François Lisée, a annoncé mardi ses engagements en matière de réforme démocratique à Mont-Laurier, dans les Laurentides, en compagnie du député sortant et candidat péquiste de la région, Sylvain Pagé.

«Nous avons une tradition de nettoyage de la fonction politique, de valorisation des députés, de transparence et nous pensons qu’aujourd’hui, comme c’était le cas pour René Lévesque, le Parti québécois a la tâche historique de donner un regain de confiance, de transparence et d’éthique au fonctionnement des institutions», a déclaré M. Lisée.

En premier lieu, le PQ s’engage à réaliser la fameuse réforme du mode de scrutin. Le parti, qui avait longtemps eu dans son programme cette mesure sans jamais l’implanter, l’avait exclue en 2011, pour la réintroduire plus récemment.

Le PQ a signé une entente avec la Coalition avenir Québec (CAQ) et Québec solidaire (QS) pour mener à bien ce projet, malgré l’opposition des libéraux. M. Lisée a réitéré qu’il n’avait pas l’intention de tenir un référendum sur la question.

Le parti souhaite également former une commission non partisane pour actualiser la poussiéreuse Loi sur l’accès à l’information, qui remonte à 1982.

Le gouvernement libéral, qui avait promis de s’atteler à la tâche, avait présenté un projet de loi sur l’accès à l’information en mai dernier, mais il n’a pas pu être adopté avant la dissolution de l’Assemblée nationale.

Le PQ a aussi l’intention de réformer la façon dont les parlementaires travaillent. Le parti veut notamment s’entendre avec les autres formations politiques pour permettre plus de votes libres, et mettre en place une période de questions pour les citoyens.

Le parti veut aussi modifier la façon dont sont appliquées les sanctions de la Commissaire à l’éthique et à la déontologie, pour éviter qu’un gouvernement ne les rejette pour l’un de ses membres. Selon ces nouvelles règles, il faudrait l’appui des deux tiers de l’Assemblée nationale pour que les sanctions contre un député ne s’appliquent pas.

Le parti veut ainsi éviter un autre épisode comme celui de l’ex-ministre Pierre Paradis. Les libéraux, qui étaient majoritaires à la chambre, ont récemment rejeté la sanction de la Commissaire à l’éthique et à la déontologie contre M. Paradis.

«On pourrait en discuter. Je comprends d’où ils viennent», a indiqué le chef libéral Philippe Couillard, de passage à Sherbrooke.

«Ma réponse, aujourd’hui, c’est que c’est pas pour rien que c’est comme ça. Ce sont les parlementaires, les législateurs qui ont dit: C’est mieux d’avoir une étape de jugement sur ces questions-là.»

Aide aux médias

Le PQ veut aussi intervenir pour soutenir les médias traditionnels.

Pour ce faire, il compte limiter le nombre de publicités que l’État achète sur les plateformes des géants Google et Facebook, qui grugent des revenus importants aux médias. Le PQ vise une diminution de 10 à 20 pour cent.

Par ailleurs, le PQ voudrait fixer un seuil minimal pour l’achat de publicités dans les médias traditionnels.

Tournée en Abitibi

Après son passage dans les Laurentides, le chef péquiste s’est dirigé en Abitibi, où le PQ tente de maintenir ses acquis et de regagner les sièges qu’il a perdus il y a quatre ans.

M. Lisée a participé à un événement d’abord dans Abitibi-Est, où se présente l’ancienne ministre péquiste Élisabeth Larouche contre le député libéral sortant Guy Bourgeois.

Le chef péquiste s’est dirigé ensuite Abitibi-Ouest, le fief du doyen de l’Assemblée nationale, François Gendron. L’ancien président de l’Union des producteurs agricoles locale, Sylvain Vachon, veut prendre le relais de M. Gendron.

La caravane péquiste terminera sa journée dans la circonscription de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, pour un rassemblement partisan.

La bataille de Rouyn

Fait intéressant, l’événement du PQ se tenait à quelques pas d’un rassemblement de Québec solidaire, avec la porte-parole Manon Massé.

Dans cette circonscription, l’ex-député péquiste Gilles Chapadeau compte reprendre sa circonscription, qui est tombée aux mains du ministre libéral Luc Blanchette en 2014.

Les projections électorales dans cette circonscription laissent entendre qu’il y aura une course serrée dans cette région baromètre, entre les quatre principaux partis: le PQ, la CAQ, le PLQ et Québec solidaire.

Jean-François Lisée s’est dit très confiant de l’emporter dans les trois circonscriptions de l’Abitibi.

«La nouvelle qu’on va avoir le 1er octobre, c’est que les libéraux perdent deux sièges en Abitibi-Témiscamingue, c’est ça la nouvelle», a-t-il déclaré en mêlée de presse à Amos.

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