L’ex-ministre péquiste Louis O’Neill est décédé
QUÉBEC — Louis O’Neill, qui avait été ministre des Affaires culturelles et ministre des Communications dans le premier gouvernement de René Lévesque, à la fin des années 1970, est décédé à l’âge de 93 ans, a indiqué mardi sa belle-fille.
M. O’Neill est mort dans la nuit de mardi à Québec, a précisé Marie-Josée Gagnon.
Né à Sainte-Foy le 25 avril 1925, Louis O’Neill avait d’abord épousé la prêtrise en 1950. Il fut ensuite professeur de philosophie et d’éthique sociale au Séminaire de Québec, à l’Académie de Québec, à l’Université nationale du Rwanda et à l’Université Laval. Il a aussi collaboré aux quotidiens «Le Devoir» et «Le Jour», ainsi qu’aux magazines «L’Actualité» et «Perspectives sociales», notamment. Il a éventuellement quitté les ordres et s’est marié en 1974.
Candidat malheureux du Parti québécois contre le premier ministre libéral Robert Bourassa dans la circonscription montréalaise de Mercier en 1973, M. O’Neill est élu en 1976 dans Chauveau, dans la région de Québec. René Lévesque le nomme aussitôt ministre des Affaires culturelles, jusqu’en février 1978, et ministre des Communications, jusqu’en septembre 1979. M. O’Neill ne s’est pas représenté aux élections générales de 1981.
Ce théologien engagé a publié de nombreux articles et quelques livres, dont «L’immoralité politique dans la province de Québec» (1956), sur le duplessisme, en collaboration avec son ami l’abbé Gérard Dion, «Le chrétien et les élections» (1960) et «Le chrétien en démocratie» (1961), puis, après le référendum de 1980, «Le prochain rendez-vous» (1988). Dans «Les trains qui passent», en 2003, il offre les «propos et souvenirs d’un citoyen libre».
Louis O’Neill laisse dans le deuil son épouse Michèle Castonguay et leurs enfants, Louis-Martin et Marie-Élisabeth.