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Le TGV cherche (encore) son élan au Québec

Le Canada doit avoir son réseau de train à grande vitesse, la formule est viable financièrement, clame l’un des directeurs qui a piloté l’essor du projet de TGV de Californie, qui doit commencer à rouler en 2018.

«Si l’Espagne l’a fait, si le Maroc et l’Argentine le font actuellement, je ne vois pas pourquoi le Canada, l’un des pays les plus riches du monde, ne peut pas le faire», a déclaré Rod Diridon, qui était de passage à Montréal à l’invitation de l’Association québécoise du transport et des routes.

Le projet californien pèse 40 G$ pour 700 km. Il sera fait en PPP (le privé investi 25%) et devrait créer 160 000 emplois. «Presque toutes les lignes de trains à grande vitesse dans le monde sont rentables et ces lignes, si elles coûtent chères à construire, peuvent rapporter des redevances et aider à revitaliser des centre-villes», selon M. Diridon, qui pense que Montréal et Toronto ont le profile pour entrer dans la danse.

Au Québec, le projet serait cohérent dans un contexte de hausse du coût du pétrole et de volonté d’électrifier les transports (la STM devrait être 100% électrique en 2025 de même que 5 % du parc automobile).

Quelque soit la ligne étudiée (vers l’Ontario où vers les États-Unis), les projets de trains à grande vitesse font pratiquement du surplace depuis trente ans, constatent plusieurs analystes qui pointent désormais le doigt vers Ottawa. Même si le gouvernement conservateur a injecté des fonds dans l’étude du trajet Québec-Windsor, le chef conservateur ne s’est jamais déclaré en faveur du TGV, contrairement à ses opposants politiques.

Les détracteurs du TGV dénoncent son coût trop élevé, le manque de clientèle sur des trajets déjà desservis par l’avion et l’autobus. D’autres suggèrent plutôt d’améliorer le réseau déjà existant en y faisant circuler des trains plus rapides qu’actuellement, qui auraient, cette fois, priorité sur les trains de marchandise en journée.

Une étude qui se fait attendre
Le dépôt de l’étude de faisabilité de la ligne TGV Québec-Windsor, qui passerait par Toronto et Montréal, est repoussé depuis plus d’un an. Le gouvernement fédéral, ainsi que ceux du Québec et de l’Ontario, ont donné plus de 3 M$ au consortium Écotrain pour qu’il planche sur la question. Depuis 1980, ce serait la douzième étude pour ce projet estimé à 20 G$.

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