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Retour chez ma mère: Maman Balasko

Photo: Nathalie Mazeas/AZ Films

Josiane Balasko campe une matriarche savoureuse dans Retour chez ma mère, un film qui a remporté un franc succès en France.

«Je n’avais jamais fait de dame rangée, avoue la célèbre actrice au bout du fil. Souvent, mes personnages sont assez hauts en couleur, marginaux.»

L’héroïne de Gazon maudit prête ses traits à Jacqueline, une veuve qui adore Francis Cabrel, ne connaît rien à la technologie et chauffe trop son appartement. Une femme attachante qui cache son amant à ses enfants, ces dernières étant convaincues que ses absences sont dues à un début d’Alzheimer.

Le quotidien de cette mère est bouleversé lorsqu’elle doit accueillir une de ses filles, 40 ans et sans argent.

«Le réalisateur, Éric Lavaine, voulait parler de la génération boomerang, explique l’interprète qui s’est jointe à la mythique troupe du Splendid (Les Bronzés, Le père Noël est une ordure) il y a quatre décennies. Ces adultes qui retournent vivre chez leurs parents pour diverses raisons et qui vivent ça comme un échec. C’est une comédie avec de l’émotion, où l’on aborde des sujets sérieux, comme la jalousie entre frères et sœurs et la sexualité des aînés.» – Josiane Balasko

«Plus je vieillis, plus j’ai des rôles intéressants. Je touche du bois. On vit dans un pays où les actrices de 50 ans sont très bien servies par les metteurs en scène. Quand on regarde Isabelle Huppert, Nathalie Baye, Isabelle Adjani et Catherine Deneuve, elles ont toujours de très beaux rôles et ça, c’est une exception française, je crois.»

Et que ferait-elle si sa fille, Marilou Berry – également actrice et réalisatrice –, décidait de retourner vivre chez elle? «Si elle le fait à 40 ans, moi je serais très vieille, s’exclame la sympathique comédienne. C’est elle qui prendrait soin de moi! Automatiquement, je pense qu’on accepte ses enfants. Même si on trouve ça douloureux. Mais je crois aussi qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont pas de parents. Ça donne de jeunes SDF ou des familles qui vivent dans des voitures. Avoir des parents qui peuvent vous héberger, c’est aussi une chance. Même si c’est une chance dans le malheur.»

Le jeu d’abord
Depuis trois décennies, Josiane Balasko réalise en plus de jouer, ce qui lui offre l’occasion de se construire des rôles intéressants. Sa dernière mise en scène remonte à 2013 avec Demi-sœur et la comédienne ignore s’il y en aura d’autres.

«En ce moment, je n’ai pas du tout le goût de réaliser, confie-t-elle. Peut-être parce que je suis un peu fainéante ou que je n’ai pas eu de sujets qui, d’un seul coup, m’ont sauté au nez ou à la tête. Alors, pour l’instant, je joue. C’est quand même plus agréable, car on n’a aucune responsabilité, à part apprendre le texte, être à l’heure, obéir au metteur en scène, et ça me convient. Ça ne veut pas dire que je ne referai pas de films un jour.»

Retour chez ma mère
En salle dès vendredi

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