D’encre et de sang: Ensemble, c’est mieux
Film collectif dans son ADN même, D’encre et de sang permet de découvrir de nouveaux talents.
Tout est né d’un programme de microbudget d’environ 150 000$ de Téléfilm Canada. Il n’en fallait pas plus à trois metteurs en scène qui en sont à leur première expérience de long métrage et à trois scénaristes qui ont tous fréquenté l’INIS pour unir leurs forces.
En suivant le destin d’un trio de personnages parfois maladroits qui n’arrivent pas toujours à se dire les bonnes choses, il aurait été aisé de verser dans le simple triptyque décousu. «Mais on voulait que ça soit uni et homogène, qu’on ne sente pas trois univers différents », explique le coréalisateur Maxim Rheault.
Les cinéastes (Alexis Fortier Gauthier, Francis Fortin et Maxim Rheault) ont donc travaillé conjointement dès le début du projet, fignolant l’histoire du libraire Sébastien (Martin Desgagné, révélé dans Full Blast), avant de s’intéresser à sa fille Sasha (Lysandre Ménard, la découverte de La passion d’Augustine), puis a l’amoureux de celle-ci, Sidney (Iannicko N’Doua, aperçu dans Là où Atilla passe).
«On trouvait ça intéressant, le changement de point de vue, explique Alexis Fortier Gauthier. On trouvait important de ne pas tirer la couverte de la mise en scène chacun de notre côté pour créer une pizza. On ne voulait pas que le film soit désamorçant pour le spectateur. On s’intéressait surtout à l’émotion, à raconter une histoire, à suivre un fil.»
«Ce projet qui aurait pu avoir l’air d’être plein de compromis a plutôt été plein de collaborations.» – Francis Fortin, un des trois réalisateurs du film D’encre et de sang
Ce processus créatif particulier, d’une liberté certaine, où on trouve notamment Vincent Biron (le cinéaste de Prank) aux images, se faisait ressentir sur le plateau de tournage même. Les répétitions permettaient aux comédiens de mieux répondre aux exigences des trois créateurs, et le scénario bougeait constamment.
«Il y avait quelque chose de particulier dans ce projet presque familial, du fait de l’énergie, de la jeunesse et des aspirations naissantes, relève Fayolle Jean, qui y incarne un écrivain renommé. Personne n’était cantonné dans une idée de ce que devait être le film. Tout le monde était heureux que ça puisse évoluer collectivement.»
En salle vendredi