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Le côté québécois de Brave

Photo: Disney pictures

Avec des classiques comme Finding Nemo et Wall-E, les studios Pixar font rêver. Leur dernière création, Brave, n’échappe pas à la règle. Encore plus en sachant que cette histoire de princesse rousse qui cherche à s’émanciper possède du sang québécois. De mai 2011 à mars 2012, Guillaume Chartier a travaillé à ce projet d’envergure en tant qu’animateur. Il était là pour trouver une personnalité aux personnages et les faire bouger en conséquence.

«Il y a beaucoup de recherche, surtout au début, admet-il au cours d’une entrevue téléphonique de la Californie. On regarde les acteurs, on travaille avec la voix des personnages. Des fois, on va se filmer nous-mêmes, en pensant comment ce personnage-là bougerait… C’est vraiment agréable parce que, quand tu trouves la bonne performance pour le personnage et que ça commence à prendre forme, tu as l’impression de créer la vie.»

Grand fan des chefs-d’œuvre d’Hayao Miyazaki et des vieux Astérix, le jeune homme originaire de Laval qui a étudié au Cégep Marie-Victorin de Montréal et au Sheridan College en Ontario a déjà pris part à Up, Toy Story 3, Cars 2, bientôt, il participera à Monsters University, la suite tant attendue de Monsters, Inc. «À la dernière année de mon bac, j’ai fait un court métrage d’animation et je l’ai envoyé pour avoir un stage à Pixar, raconte-t-il. Je ne pensais pas l’avoir, évidemment. Il y a 2 000 ou 3 000 personnes qui appliquent…» Il a obtenu le stage tant convoité, et Pixar l’a embauché par la suite.

Depuis l’été 2008 où il a mis les pieds dans un des studios les plus réputés du monde, Guillaume Chartier sent que le domaine de l’animation se démocratise, ce qui ne peut qu’être bénéfique. «Chaque été, on fait un stage à Pixar et on regarde beaucoup de travaux d’étudiants de différentes écoles dans le monde, le niveau de qualité est vraiment de plus en plus élevé. La technologie est de plus en plus accessible et il y a plus d’échanges avec l’internet. Je pense qu’il y a plus de progrès qui se fait sur le plan de la qualité et de l’exploration.»

Grâce à Bibi et Geneviève
Il ne faut pas sous-estimer les émissions de télévision pour enfants. La vie de Guillaume Chartier serait bien différente s’il n’avait pas regardé Bibi et Geneviève. «Quand Bibi et Geneviève a commencé, je devais avoir cinq ou six ans et, comme la plupart des enfants, j’écoutais ça chaque matin. Je trouvais ça tellement trippant que Geneviève soit dessinatrice. Je me disais : “Wow, tu peux être dessinateur!” Elle avait une table lumineuse pour faire du dessin, et je me disais : “Oh mon Dieu!” J’ai toujours aimé dessiner et je pense que c’est ça qui m’a mis la puce à l’oreille… Il y avait des concours de dessins à Bibi et Geneviève, mais on n’a jamais pris ceux que j’envoyais.»

Pour se venger, Guillaume Chartier est devenu animateur chez Pixar!

Brave
En salle dès vendredi

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