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La télé fait une grande place à Lisa LeBlanc

Danièle L. Gauthier - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – À 21 ans, Lisa LeBlanc possède déjà l’assurance d’une chanteuse d’expérience. Sa voix solide, comme chaussée de bottes à cap d’acier, nous est parvenue depuis Rosaireville, au Nouveau-Brunswick, jusqu’à Montréal où elle ne cesse de gagner des adeptes depuis la sortie de son album éponyme, en mars dernier.

Élevée dans les relents du country américain, elle n’avait que 10 ans lorsqu’elle est montée sur scène. La petite savait déjà où serait son bonheur. Lisa est de ceux qui, sans tergiversation, se donnent tout entiers au présent. Et ses chansons folk-trash collent à sa réalité: «J’aimerais ça qu’on se fasse une soirée avec des p’tites fleurs pis des chandelles mais j’trouve ça quétaine pour mourir…» avoue-t-elle dans «Kraft Dinner», ou encore son impitoyable «Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde» parce que «Quand y’a vu l’autre fille / Qui était plus chicks que moi / Il l’a ramenée chez eux drette devant mes yeux…». Lisa LeBlanc, c’est du vif-argent qui ne nous raconte pas d’histoires.

Pour toutes ces raisons, le gala de l’ADISQ lui fait une grande place puisqu’elle sera en nomination dans cinq catégories. La jeune Acadienne est également en lice pour les huitièmes Prix de musique folk canadienne, avec Le Vent du nord, Mes Aïeux et La Bottine souriante. MusiMax la présente dans «Born sur un stage», un documentaire de Jonathan Lemieux, le vendredi 19 octobre, 20h.

À trois clics d’une baise

S’il y a un domaine où Internet facilite les affaires, c’est bien au niveau du commerce. Considérant que la prostitution est un commerce comme les autres, il s’est rapidement créé un modus operandi à distance qui protège les tenanciers de bordels recyclés en «cyber-répartiteurs de la baise» mais ne sécurise pas vraiment les femmes qui se prostituent.

Alors, quand on les contacte, les agences s’informent des besoins précis du client: la demande concerne-t-elle une seule personne ou un groupe de «danseuses», et pour combien de temps. Les tarifs: une heure, 250 euros; 10 jours, 10 000 euros, le client fait un choix parmi plusieurs photos, et paie à la dame qui l’attend à l’hôtel. Une fois le service rendu, les sommes sont acheminées à l’agence par mandats postaux, donc, tout se fait dans l’anonymat le plus complet. Les femmes qui sont affectées dans les grandes villes européennes sont originaires d’Ukraine, de Russie, d’Europe centrale où sévit la crise économique.

Ce marché génère un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros par année et on évalue à 20 millions le nombre de femmes exploitées qui parcourent la planète pour distribuer un plaisir sans cesse renouvelé. Ne reculant devant rien pour améliorer le produit, l’agence invite le client à remplir, s’il en a le temps, le formulaire d’appréciation du service obtenu. À RDI, «Prostitution : les mafias du Net», le lundi 15 octobre, 20h.

Un film à frissons

Quand on pense que le commandant Robert Piché, aux commandes d’un avion de l’agence Air Transat transportant plus de 300 personnes a réussi, par son sang-froid, à atterrir d’urgence, sans dommage, c’est à donner froid dans le dos. Mais l’homme bien que solide et compétent possède une facette moins glorieuse qu’il tente de calmer dans l’alcool. Michel Côté, qui excelle dans tous ses rôles, brille également dans celui-ci où il avait, pour la première fois, l’occasion d’y jouer avec son fils, Maxime LeFlaguais. «Piché: entre ciel et terre», ce samedi, 18h30, à TVA.

Encore une fois, la rencontre de Philippe (François Papineau) et Marie (Pascale Bussières) se passe mal avec la psychanalyste (Elise Guilbault). Marie a pu constater que Sara, une patiente de Philippe qu’il décrivait comme une petite fille fragile, égarée, est apparue, lorsque Marie l’a aperçue, comme une femme plutôt sûre d’elle, sachant obtenir ce qu’elle veut dans la vie. Puis voilà que Marie avoue ne jamais s’être sentie aimée de Philippe. Elle l’admirait tellement et c’est justement d’admiration dont il avait le plus besoin. Sur ce, Françoise tentant d’identifier l’origine du malaise, soulève la colère de Philippe. Et Marie n’en peut plus de ce chamaillage entre Philippe et la thérapeute. «En thérapie», le vendredi 19 octobre, 22h.

Le comédien Gilbert Sicotte qu’on a vu à quelques reprises chez Josée di Stasio parce qu’il aime cuisiner, sera-t-il un critique redoutable lors de sa tournée avec Anne-Marie Withenshaw à «Guide Resto Voir», le vendredi 19 octobre, 20h, sur Évasion? Amateur de pâtes, il visite une fabrique de pâte italienne artisanale, se délecte d’un 5 à 7 au HamBar, un nouveau restaurant de charcuterie dans le Vieux-Montréal et pour clore sa tournée gastronomique, vivra-t-il l’apothéose au nouveau restaurant «Le Sinclair», rue St-Paul, du chef Stelio Perombelon?

À RADIO-CANADA: pendant que les filles ont voté le départ de l’une des codétenus de l’«Unité 9», le directeur de la prison (François Papineau) ne voit pas la réinsertion sociale du même œil que Martin (Normand Daneau). À l’extérieur des murs, Yvon (Pierre Colin), le père de Marie (Guylaine Tremblay) sort du coma, le mardi 16 octobre, 20h.

À TVA: Luce (Céline Bonnier) se sent attirée par Michel (Claude Legault), plus elle s’en éloigne pour se protéger de la tentation et plus elle s’éloigne, plus Michel croit que cette fois, c’est bien fini. Que lui réserve ce texto qu’on lui adresse en pleine nuit? À «Un sur 2», le mardi 16 octobre, 19h30.

À TÉLÉ-QUÉBEC: on surprend «Les Bobos», Étienne (Marc Labrèche) et Sandrine (Anne Dorval), en plein questionnement existentiel de l’importance, pour Sandrine, de se faire pousser un toupet, et de la pertinence d’embaucher une nouvelle femme de ménage, le vendredi 19 octobre, 20h.

À TV5: on connaît moins «Christine de Suède: reine des scandales» mais «Secrets d’Histoire» révèlera quelques vérités qu’on imagine difficilement dans la vie d’une reine. Elle ne se formalisait pas de conventions, refusait le mariage, s’affichait avec amants et maîtresses et pourtant, elle est l’une des quatre femmes enterrées aux côtés des papes. Le lundi 15 octobre, 20h.

À ARTV: toujours intéressants les «making of». Ce dimanche, 19h30, on nous propose celui du film «Mars et Avril», le drame de science-fiction de Martin Villeneuve, mettant en vedette Jacques Languirand, Caroline Dhavernas, Paul Ahmarani et Robert Lepage. Tout de suite après, à 20h, on retrouve les «Rolling Stones at the Max», une tournée effectuée en 1991, au cours de laquelle ils interprètent «Start Me Up», «Sad Sad Sad», «Honky Tonk Woman» et bien d’autres titres.

À MUSIMAX: d’un même souffle, Daniel Lavoie, Vincent Vallières, Richard Séguin, Yann Perreau et autres «hommes rapaillés» ont dû mesurer leur propre niveau d’implication dans le vaste champ de la poésie avant de s’attaquer à celle de Gaston Miron dont le rayonnement continue d’éblouir de mille feux d’où «Rapailler l’homme», le vendredi 19 octobre, 16h.

À SUPER ÉCRAN: pour rire un bon coup, «Mon pire cauchemar», une comédie d’Anne Fontaine (Coco avant Chanel) dans laquelle le trio Isabelle Huppert, Benoît Poelvoorde et André Dussolier nous en mettent plein la vue. Elle bourgeoise, lui, mal dégrossi, un match impossible? Ce dimanche, 20h.

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