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Le rire de ma mère: Une ode à la vie

Photo: La Belle Company

Grâce au film Le rire de ma mère, il risque d’y avoir un avant et un après dans la carrière internationale de Suzanne Clément.

Bien qu’on l’ait beaucoup vue au cinéma ces derniers mois, l’actrice québécoise ne détenait dans Birthmarked, Numéro une et Le sens de la fête que des rôles secondaires.

Tout le contraire de la femme haute en couleur qu’elle défend dans ce premier long métrage qui a été accueilli fraîchement par la critique et le public à sa sortie en France au début de l’année.

«C’est un personnage qui n’est pas politically correct, admet en entrevue l’actrice, de passage à Montréal. C’est quelqu’un d’exubérant qui mord dans la vie, qui n’est pas toujours juste avec les autres et qui prend de la place, qui en demande beaucoup. J’aimais qu’on montre cet aspect-là, qu’elle n’est pas tout le temps gentille.»

Avec son accoutrement et ses perruques, cet être intempestif semble tout droit sortir de Laurence Anyways de Xavier Dolan, l’œuvre qui l’a fait connaître dans l’Hexagone.

En plus de trouver des concordances avec sa propre existence, Suzanne Clément s’est inspirée de l’ex-épouse du coréalisateur Pascal Ralite, qui a dû lutter contre la maladie.

La comédienne a d’ailleurs rencontré son médecin et son infirmière afin de palper sa réalité avec fragilité et humanité.

«Il y a un côté séduisant à vivre “avec tambour et trompette”. Ça nous rappelle ce qui est là. On s’en fait tellement avec des conneries.»
– Suzanne Clément, qui interprète dans Le rire de ma mère une femme malade vivant à fond son existence.

Le rire de ma mère n’a pourtant rien du mélo classique. À l’image de La guerre est déclarée de Valérie Donzelli, le pathos d’usage a été remplacé par un surplus d’humour et de légèreté. Un traitement qui fait toute la différence.

«On suit les vivants, on reste avec eux, note la protagoniste. C’est grâce à ça que je trouve que le film apporte quelque chose de positif. Il nous ramène à la vie. J’aime que ses pulsions de vie l’aient emporté sur la prudence, sur la colère.»

Cette soif de liberté et de nouveauté, Suzanne Clément la partage avec l’héroïne. Pas surprenant alors qu’elle ait décidé de déménager en France afin d’explorer de nouvelles possibilités.

«C’est le désir de l’ailleurs, explique-t-elle. J’ai un côté voyageuse, ça fait partie de moi.»

Grâce à cette facette nomade, on a pu découvrir au Québec ses longs métrages À la vie et La taularde, mais pas l’excellent Les premiers, les derniers, de Bouli Lanners.

«Je ne sais pas ce qui est arrivé, avoue-t-elle. C’est assez mystérieux. Les films se perdent facilement. On a été chanceux pour Le rire de ma mère. Je pense que Marc-André Lussier [journaliste à La Presse] y a été pour quelque chose. Il l’avait vu en France, il en a parlé un peu et le film a été acheté. J’espère que mon prochain film, Le jeu, de Fred Cavayé, va sortir ici.»

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