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L’énigmatique inspecteur Brolin dans Gangster Squad

Josh Brolin en John O’Mara dans Gangster Squad Photo: Warner bros
Ned Ehrbar - Metro World News

Ça devient une habitude pour Josh Brolin de se mesurer à Sean Penn à l’écran, en personnifiant des rivaux qui ont déjà existé. Mais si, dans Milk, Penn était le bon et Brolin, le vilain, ils échangent les rôles dans Gangster Squad (Escouade Gangster). Cette fois-ci, Sean Penn interprète le gangster Mickey Cohen, qui est poursuivi par le détective boy-scout John O’Mara (Brolin) dans la Los Angeles de 1949. Métro s’est entretenu avec lui.

Votre John O’Mara est un détective ambitieux, entièrement dédié à son travail, qui a la mâchoire carrée et un chapeau en feutre. En gros, c’est Dick Tracy, non?
Ce n’est pas une mauvaise chose. C’est drôle, j’avais de la difficulté avec les dialogues la première fois que j’ai lu le scénario, et je crois que ç’a été d’un accord commun qu’on en a coupé une bonne partie pour le rendre plus laconique que ce qu’il devait être au départ. Et je pense que c’était la chose à faire. Ça donne une touche Clint Eastwood-esque à cet homme qui était bon, je crois, et ça permet à Sean de jouer de manière plus flamboyante, et à Ryan (Gosling) d’être comique et d’improviser davantage.

Est-ce moins amusant ou moins stressant d’être le «sérieux» du groupe?
J’ai du plaisir autrement. Je suis le rigolo entre les prises, alors je m’amuse d’une façon ou d’une autre. Je n’erre pas sur le plateau en me prenant pour John O’Mara tout le temps. Et puis, vous savez, on vient de finir Old Boy, qui est rempli d’humour. C’est un film plein, plein, plein de couleurs. Mais bon, oui, c’est un peu moins amusant de jouer le mec sérieux.

Sean Penn et vous avez une scène de bagarre à mains nues assez impressionnante, dans laquelle aucune doublure n’a été utilisée…
C’était une bonne bagarre. J’en ai été très satisfait. Il faut dire que j’adore le combat à coups de poing. J’aime le concept; je crois que c’est un art qui se perd. J’en parlais avec mon père [le comédien James Brolin], et on se demandait s’il n’y avait pas moins de violence – de violence extrême, je veux dire – à l’époque où les gens pouvaient se battre à mains nues pour régler leurs problèmes. Maintenant, je te touche, tu me touches, on se poursuit en cour. Sean et moi avons tous deux dû nous mettre en forme, nous exercer. Nous avons passé beaucoup de temps chez lui et sur le plateau à nous entraîner. Et je suis vraiment satisfait. Il y a eu quelques bavures : j’ai maintenant une petite cicatrice sur la lèvre… Ce sont les risques du métier.

Un autre risque du métier est celui d’avoir l’air fou si on rate un coup de poing…
Il faut s’en remettre, quand on passe pour un idiot. Quand les gens me parlent du métier d’acteur, je dis toujours que c’est une profession d’humiliation. On se sent idiot sur un plateau la majorité du temps, on se met constamment dans l’embarras, et, en général, on finit par obtenir un moment à peu près magique, celui que le public voit sans avoir été témoin de toute l’humiliation qu’il y a eu avant. Mais Dieu merci, plus je vieillis, moins je me préoccupe de l’image que je projette, de si j’ai l’air stupide ou non. C’est très libérateur.

Gangster Squad
En salle dès vendredi

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