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Les médias selon François Pérusse

Photo: Michel Cloutier

Mercredi soir, François Pérusse sera rédacteur en chef invité de Métro. Un rôle qu’il prend très au sérieux. Sérieux, avec une touche de François Pérusse.

Quand on lui parle de son mandat de rédac chef d’un soir, l’humoriste et créateur des fameux Albums du peuple répond avec un optimisme candide : «Je vais sûrement être génial! Tous les médias vont vouloir m’engager le lendemain, j’en suis convaincu!»

Ne levant le nez sur aucune expérience, François Pérusse prévoit diversifier ses compétences sitôt sa nouvelle carrière entamée. «Je vais commencer modestement, dit-il, avec des revues comme Je bricole, puis Le bel âge. C’est tout à fait moi, ça, Le bel âge.»

À la tête de Métro pour un soir, il promet aussi de parler météo. À chaque page. «Page 1, page 2, page 3…» Tout sera consacré à la pluie et au beau temps, jure-t-il avec enthousiasme.

Bon, sur une note (un peu) plus sérieuse maintenant. Sa priorité à la tête de la rédac? Travailler sur une chose de taille. Les titres. «En lisant des articles, je remarque souvent que les journalistes essaient de faire de la poésie. Ou des petites blagues dans leurs titres. Je me souviens d’une époque où un enfant chanteur avait lancé une toune qui s’appelait Dur dur d’être un bébé [NDLR : Jordy!]. Pendant deux ans, tous les titres faisaient une allusion à ladite chanson. On a eu droit à C’est dur dur d’être politicien, C’est dur dur de changer des pneus d’hiver… Disons qu’il y avait une petite exagération!»

François Pérusse ne s’en cache pas, il préfère suivre les médias en version électronique que sur papier («La dernière fois que j’ai lu un journal papier, c’était au restaurant.») Lecteur assidu de tous les journaux du Québec, il consulte également Le Monde, Libé et «parfois Le Canard enchaîné, parce que c’est tellement drôle». Il confie aussi être un fidèle des «classiques américains», tels «le Times, le Washington Post, le Chicago Tribune…» «Je suis abonné à toutes ces publications!» affirme-t-il.

Aimant «tous les sujets», François Pérusse lit autant les nouvelles dites insolites que les faits divers, les articles sur la politique et «le routinier». Il faut dire qu’il suit l’actualité de près, afin d’y puiser l’inspiration pour son émission animée, Pérusse Cité. Mais il avoue que la Commission Charbonneau, à la longue, ça le lasse un peu. «Nos nouvelles à nous sont spectaculaires, mais elles traînent en longueur ces derniers temps. Des fois, ça peut devenir moins inspirant.» C’est pourquoi il est friand des infos internationales, qui le changent parfois du train-train quotidien.

Le géniteur des célèbres capsules Les 2 minutes du peuple confie d’ailleurs que, s’il est aussi heureux de jouer au rédac chef aujourd’hui, c’est que les nouvelles occupent une place spéciale dans son cœur. «Je ne suis pas un gros lecteur de romans, dit-il. Je lis au chevet, à fréquence de trois lignes par soir. Disons que c’est long pour moi, finir un livre! Plutôt que de m’évader dans un film ou un récit, je préfère apprendre quelque chose qui se passe, lire les nouvelles. Je suis connecté pas mal sur le terrain.» Exception? «Quand il y a une biographie qui sort sur une personne que j’ai admirée dans ma vie, je me jette dessus!»

Pour conclure, ceux qui suivent Pérusse Cité savent que le créateur de l’émission aborde l’univers du journalisme par le biais du personnage de Tristan Direct. «Lui, il veut tout savoir. Le premier! Il fait des échanges, des : ‘‘Donne-moi un scoop, je vais t’en donner un.’’ Je pense que ça traduit une certaine réalité…»

Il pourra vous dire demain si la réalité est conforme à la fiction. Ou si elle la dépasse.

Une vie animée
Dès dimanche, Pérusse Cité démarre pour une seconde saison. «Ce projet me rafraîchit!» affirme l’homme à tout faire de l’émission animée. Homme à tout faire? Oui, car Pérusse signe «la musique, la mise en scène, les dialogues, les blagues visuelles». Et puis «la post-prod, une partie du mixage, une partie des effets sonores…» Ouf, intense? «Non! C’est ma façon de travailler et j’adore ça!»

Il dit être ravi de l’accueil que le public a réservé à sa série. «Pour un dessin animé, je trouve que la réception a été fantastique!» s’exclame-t-il. Pour celui qui écrit depuis des années et des années des capsules, avoir une plage de 30 minutes à remplir de blagues, d’histoires, de personnages, c’est vraiment un cadeau. «Je trouve ça fabuleux!»

Pour cette suite, il promet des dizaines et des dizaines de nouveaux personnages, ainsi que des fantômes, et même de l’occulte. «On va découvrir qui est propriétaire de la planète Terre! Il y a du gros suspense, là!»

Un suspense que lui-même entretient savamment. «Je n’arrête pas de me dire : conte-moi pas la fin! Jusqu’ici, j’ai réussi à ne pas me la révéler.»

Pérusse Cité – saison 2
À Radio-Canada
Le dimanche à 19 h 30

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