Soutenez

Questions en rafale avec l’auteure Christine Eddie

Christine Eddie est née en France, a grandi à Montréal et en Acadie, et vit aujourd’hui à Québec. Elle a publié des nouvelles, un conte pour enfants et trois romans. Son premier roman, Les carnets de Douglas, a remporté quatre prix littéraires.

En une phrase, de quoi traite votre dernier livre?
Je suis là est une bouteille à la mer, lancée par une jeune femme que la vie a brutalement isolée.

Que lisez-vous présentement?
La piscine, de Yôko Ogawa. Style retenu, ambiance étrange, phrases qui avancent à tâtons. J’aime.

Qu’est-ce qui vous a amené(e) à l’écriture?
Depuis l’enfance, écrire a toujours été plus facile pour moi que danser, dessiner, jouer du saxophone, chanter et même parler. Je crois que c’est la facilité qui m’a amenée à l’écriture.

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
J’écris dès le réveil, directement à l’ordinateur, après avoir parcouru Le Devoir et avec un café. Je lis les pages de la veille et je replonge rapidement dans le texte. Après, ça dépend des jours…

En tant qu’auteure, quelle est votre plus grande peur?
Étrangement, le travail d’auteure est, de loin, l’anxiolytique le plus efficace pour moi. Quand j’écris, mon angoisse et mes peurs me laissent tranquille (ce qui ne veut pas dire que je ne traverse pas des périodes de doute ou d’obsessions). C’est plutôt le moment de la publication qui me stresse, quoique je ne puisse pas dire qu’il me fasse peur.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
Comme je n’ai pas beaucoup de mémoire, je ne retiens pas les phrases qui m’impressionnent. Et quand je me risque à les citer, je rate généralement le punch!

Quel est votre pire défaut en tant qu’auteure?
Je ne suis jamais entièrement satisfaite d’un texte. Si les échéances de publication n’existaient pas, je serais encore en train de peaufiner mon premier roman.

De quoi êtes-vous le plus fière en tant qu’auteure?
D’avoir osé tout mettre de côté pour choisir cette vie.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
J’aime beaucoup la solitude de l’écriture, ce compagnonnage quotidien avec un monde qui me ressemble davantage que celui dans lequel je vis. En revanche, j’ai encore de la difficulté avec le service après-vente!

Qui sont vos trois auteurs préférés?
Romain Gary pour la tendresse, Nancy Huston pour la lucidité, Christian Bobin pour la poésie. Est-ce que je peux ajouter Élise Turcotte pour le regard singulier, Gaston Miron pour les racines, Suzanne Jacob pour la liberté, Margaret Laurence pour le déchirement et Dominique Fortier parce qu’il existe une formidable relève littéraire au Québec? Zut, j’ai oublié Paul Auster, David Lodge, Julian Barnes, Alessandro Baricco et les essais de Michel Tremblay. Vous ai-je dit que les mots de Leonard Cohen ne me laissent jamais intacte? Bon, j’arrête.

Quel livre auriez-vous aimé écrire?
Les heures, de Michael Cunningham.

Je suis làJe suis là
Aux éditions Alto

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.